En marge de la Semaine nationale de la culture, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le Programme des nations unies pour le développement (NUD) et le National democratic institute (NDI) ont organisé, ce 2 mai 2024, un dialogue démocratique, autour du thème :"Rôle et place de la culture dans la promotion de la cohésion sociale, la refondation et le développement du Burkina Faso : Défis et perspectives".

Pour le chargé des programmes du CGD, Asseghna Anselme Somda, les trois structures ont saisi la tribune qu’est la SNC "pour poser un débat autour de l’exploitation de nos valeurs culturelles endogènes, positives et convergentes comme fondements du vire-ensemble et comme repères dans la refondation de l’État, gage d’un développement économique et social de notre pays".

Quatre sous thèmes ont été animés par des panelistes.

Le premier sous thème animé par Dr Vincent Sédego, anthropologue a porté sur " Culture et développement : Comment repenser le développement du Burkina Faso à partir de nos valeurs endogènes". Pour lui, la culture occupe une place dans le référentiel en tant que source et ressource pour le développement durable du pays. C’est pourquoi, affirme-t-il, le gouvernement a décidé de consacrer un mois à la célébration du patrimoine culturel et l’institution du 15 mai de chaque année, journée des coutumes et des traditions au Burkina Faso.
Le second sous thème a été animé par Dr Doti Bruno Sanon, historien sur "culture et cohésion sociale : comment ressouder le tissu social multiculturel à partir des perspectives historiques et socio-anthropologiques.

Selon le paneliste, la cohésion sociale est un processus cohérent qui se construit par les communautés à la base sur la longue durée. Elle suppose, ajoute-t-il, la création des relations humaines entre différents groupes de familles qui décident de vivre ensemble.
Quant au Dr Abdoulaye Barro, philosophe, il s’est penché sur "culture, république et démocratie chez Joseph Ki Zerbo". Selon lui, le grand historien Joseph Ki Zerbo était attaché à l’État de droit, à savoir, la liberté, la justice. " Il a lutté sans relâche à la promotion de la démocratie et la justice sociale, si indispensables à un développement durable", explique-t-il.
A sa suite, le Pr Léon Sampana s’est entretenu avec l’assistance sur "Comment repenser l’État et les institutions à partir de nos valeurs culturelles endogènes, positives et convergentes".
Pour l’essentiel, il a indiqué que ce ne sont pas seulement les institutions qu’il faut refonder, mais plus, c’est à dire, "une transformation à l’échelle nationale, mais qui ne peut se réaliser que concomitamment avec la réforme de la gouvernance et de la démocratie elle-même".
De l’avis du modérateur de ce débat de haut niveau, Dramane Konaté, conseiller technique du ministre de la communication de la culture des arts et du tourisme (MCCAT), "les panelistes sont allés au cœur du rôle de la culture dans la cohésion sociale, dans le développement du pays et la refondation de l’État"

Hamed Zerbo
Kaceto.net