Grand jour de rentrée dimanche 9 octobre pour les pensionnaires de la maison Saint Gérard, dans le quartier Dassasgho , à l’Est de Ouagadougou. Au rythme d’une musique religieuse joyeuse, de jeunes enfants esquissent des pas de danse en compagnie de leurs encadreurs, des bénévoles monitrices en tissage et des kiné thérapeutes. Quelques instants plus tôt, ils ont reçu des animateurs et des parrains de cette maison dédiée à l’éveil et la rééducation des enfants handicapés, des kit scolaires composés de cahiers, stylos, règles ; bref, ce qu’il faut pour entamer la rentrée scolaire 2016-2017.

« Le centre rédemptoriste existe depuis 24 ans et ici, nous faisons de l’éveil et la rééducation des enfants handicapés une priorité de nos activités », explique Frère Eric Kikpé, un jeune stagiaire béninois en poste depuis deux ans. La mission première de la Maison Saint Gérard est d’assurer la formation théologique des futurs missionnaires rédemptoristes tout en les préparant à concilier études et engagement social. Il s’agit de leur donner les armes pour affronter la vie réelle, pas celle, confortable de la méditation et de l’engagement désincarnée.

Financé par des dons privés et de bonnes volontés, la Maison Saint Gérard est un havre de paix pour des centaines de gamins pas toujours aidés par la vie. Bénévole, Céline Zanré consacre son temps à initier les jeunes enfants au tissage, à faire des sacs et du savon en liquide. « On suit leur rythme ; parfois ils écoutent et exécutent ce qu’on leur dit de faire, parfois, ils refusent et ne font rien. Dans ce cas, on attend ou on revient un autre jour. Ce sont des enfants handicapés qui ne réagissent pas comme les autres », confie Céline Zanré.

Eliane* a 12 ans et depuis neuf ans, suit des séances de rééducation dans le Centre. Elle a eu une naissance normale, mais quelque temps après, elle a été frappée par une maladie qui l’empêchait de s’assoir, explique sa mère. Après des années de kiné et de rééducation, elle marche à présent même si elle n’a pas 100% de ses moyens physiques. Mais elle a retrouvé une vie à peu près normale et s’épanouie avec ses camarades. Sa mère ne désespère de voir sa fille un jour marcher comme tous les autres enfants de son âge et avoir une vie normale.

JV ; Kaceto.net

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