Comme prévu dans le chronogramme, la Commission d’organisation des élections consulaires (COEC) a proclamé hier 16 novembre les résultats provisoires des élections consulaires qui se sont déroulées le 13 novembre. Selon le président de la
COEC, Bernard Zougouri, le scrutin s’est déroulé dans le calme et a suscité un taux de participation assez élevé, 83,49%, preuve que les électeurs se sont massivement déplacés pour accomplir leur devoir civique. C’est aussi la preuve que ce scrutin comporte des enjeux pour les acteurs du secteur privé burkinabè, "qui ont dépassé les intérêts individuels pour placer l’intérêt de l’institution en avant, ce qui nous réconforte », a commenté le président de la commission. Les élections qui ont eu lieu dans 61 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire étaient destinés à pourvoir 151 sièges élus consulaires, mais au final, avec des défections et autres irrégularités, ce sont 148 sièges qui ont été pourvus.
A partir de la date de publication des résultats provisoires, les candidats malheureux peuvent désormais faire des recours en contestation devant les tribunaux administratifs, avant que le ministre du Commerce ne publie les résultats définitifs le 23 novembre. Après quoi, les élections des bureaux des Assemblées consulaires régionales (ACR) peuvent commencer, l’étape finale étant la mise en place du bureau national au plus tard le 1er décembre.
Les grandes manœuvres pour la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie qui avaient déjà commencé, vont désormais s’intensifier. La liste des prétendants s’est réduite avec le revers subie par Safiatou Lopez, recalée dès le premier dans le secteur BTP, et qui ne décolère pas contre les fraudes qui seraient à l’origine de sa non élection. En revanche, Mahamadi Sawadogo, Adama Ouédraogo et Apollinaire Compaoré sont bel et bien en lice et la bataille risque d’être rude.
Contrairement aux déclarations de Safiatou Lopez selon lesquelles le résultat est connu d’avance, citant Mahamadi Sawadogo comme le futur président, rien n’est joué d’avance. Les élections américaines ont montré que dans l’urne, l’électeur avait une liberté de choix que c’est lui qui a le dernier mot.
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Salam Sondé
Kaceto.net