Des Etats, des investisseurs privés et des institutions financières multilatérales ont promis d’injecter un montant global de 34 milliards de dinars (14,8 milliards de dollars) dans l’économie tunisienne sous forme d’investissements, de prêts et de dons lors d’une conférence d’investisseurs, a annoncé le Premier ministre tunisien Youssef Chahed le 30 novembre.

M. Chahed a précisé que des accords d’investissement totalisant 15 milliards de dinars ont été conclus lors de cette conférence tenue les 29 et 30 novembre à Tunis. Le reste (19 milliards de dinars) représente accords de prêts et de dons.« Cette conférence a redonné confiance à la démocratie tunisienne et doit permettre une forte reprise économique », a-t-il déclaré.

Le ministre tunisien de l’Industrie et du commerce, Zied Laâdhari, a précisé que la construction d’une usine de montage de véhicules par le groupe français Peugeot et la construction de deux hôpitaux par le groupe britannique IHG figurent parmi les promesses d’investissements.

Plus connue sous le nom de « Tunisia 2020 », la conférence d’investisseurs organisée par la Tunisie doit servir de rampe de lancement au Plan de développement quinquennal 2016-2020.

Plus de cinq ans après la chute du régime de Ben Ali, suite à une révolte populaire, la Tunisie a achevé sa transition politique. Elle peine cependant à relancer son économie anémiée par les troubles politiques et des mouvements sociaux incessants, ainsi que par la multiplication des attentats terroristes. Au moins 500 entreprises étrangères ont quitté le pays depuis la chute de Ben Ali, et les investissements directs étrangers ont chuté à 2 milliards de dinars (885 millions de dollars) en 2015 contre 3,5 milliards de dinars en 2010.

En 2015, l’économie tunisienne a enregistré une croissance inférieure à 1%.
C’est une épreuve similaire à laquelle doit se soumettre le gouvernement burkinabè les 7 et 8 décembre prochain à Paris, à la différence des Tunisiens qui ont organisé leur table ronde à domicile. Le premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba qui conduira la délégation a besoin de 5 570,2 milliards de francs CFA, pour boucler le financement du Plan national de développement économique et social dont le coût s’élève à 15 395,4 milliards de francs CFA.

Ecofin avec Kaceto.net