Le président nigérian Muhammadu Buhari, récemment nommé par la CEDEAO médiateur en chef dans la crise politique gambienne, a averti que toute tentative du président sortant Yahya Jammeh de rester au pouvoir au-delà du 18 janvier 2016 “rencontrerait une résistance féroce car tout a été mis en place pour le chasser du pouvoir, au besoin, par la force”.

Selon le Daily Globe Watch du Nigeria dans son édition du mardi citant des sources à Abuja, la position du président Buhari est en phase avec celle des autres dirigeants de la CEDEAO qui ont publié la semaine
dernière une déclaration sans équivoque pour faire comprendre au président Jammeh qu’ils ne lui permettraient pas de rester au pouvoir au-delà du 18 janvier.

Les dirigeants de la CEDEAO, lors de leur sommet samedi dernier à Abuja, ont également pris la résolution d’assister à l’investiture du président élu Adama Barrow le 18 janvier 2017, conformément à la constitution gambienne.

Selon un communiqué sanctionnant la 50ème Session ordinaire de l’Autorité des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenue à Abuja samedi dernier, le président sortant Jammeh doit respecter le
résultat de l’élection présidentielle du 1er décembre et garantir la sécurité et la protection du président élu.

“L’Autorité sous-régionale appelle le Président Jammeh à accepter le résultat du vote et s’abstenir de toute action susceptible de compromettre la transition et le transfert pacifique du pouvoir au président élu”, ajoute le communiqué.

La CEDEAO a également nommé le président sortant du Ghana, John Dramani Mahama, co-médiateur avec Muhammadu Buhari.

Avant le sommet d’Abuja, quatre dirigeants de la CEDEAO : Buhari, John Mahama, Ernest Bai Koroma de la Sierra Leone et la présidente en exercice, Ellen Johnson Sirleaf, s’étaient rendus à Banjul pour essayer de persuader Jammeh d’accepter le résultat de l’élection, mais
ils avaient apparemment échoué dans leur tentative.

APA
Kaceto.net