La république démocratique de Sao Tomé-et-Principe, un archipel de l’Atlantique Sud situé dans le golfe de Guinée, à 350 km des côtes du Gabon et de la Guinée équatoriale, ne reconnait plus Taïwan. La décision a été prise le 21 décembre de nouer des relations avec Pékin, privant ainsi Taipei d’un allié sur le continent africain. Deux Etats, le Burkina Faso et le Swaziland continuent d’entretenir des relations diplomatiques avec l’Île de Formose.
En représailles, la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen a décidé de geler les programmes d’aides en cours à Sao Tomé et Principe et de choyer la vingtaine de pays qui restent encore fidèles à son pays.
D’année en année, le camp des pays africains qui entretiennent des relations diplomatiques avec Taipei se vide. Au nombre de 13 en 1995, ils ne sont plus que deux, le principal allié étant le Burkina qui avait reconnu Taïwan en 1994, et qui est aujourd’hui très courtisé par la Chine continentale. Cette dernière ne manque d’ailleurs pas de partisans aussi bien dans le monde des affaires que dans le personnel politique, à commencer par Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition.
Comme un amant qui déploie tous es efforts pour conserver sa partenaire, Taïwan ne lésine pas sur les moyens pour séduire les dirigeants Burkinabè. Lors de la 11ème session de de la Commission mixte de Coopération République de Chine(Taiwan)-Burkina Faso qui s’est tenue du 22 au 23 septembre dernier à Ouagadougou, "le Burkina Faso a renouvelé son soutien constant à la participation de la République de Chine (Taiwan) aux instances onusiennes et internationales et, en retour, la République de Chine (Taiwan) a rassuré le Burkina Faso de son soutien à ses efforts de développement".
Dans le communiqué final publié à la fin des travaux, la Chine s’est ainsi engagée à mettre à la disposition du "une enveloppe de quarante-trois millions sept cent deux mille (43.702.000) euros, soit vingt-huit milliards six cent vingt-quatre millions huit cent dix mille (28.624.810.000) FCFA, pour le financement de 26 projets prioritaires pour le développement du Burkina Faso", des projets en phase avec le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES).

Une visite à Taipei du président Kaboré rassurerait les autorités chinoises quant à la solidité des relations qui unissent les deux pays.

JV ; Kaceto.net