Nana Akufo-Addo a prêté serment samedi en tant que nouveau président du Ghana, promettant d’éradiquer la corruption et de relancer le secteur privé après sa victoire électorale le mois dernier sur le dirigeant sortant, John Dramani Mahama.

Ancien défenseur des droits de l’homme, M. Akufo-Addo, âgé de 72 ans, a été investi lors d’une cérémonie place de l’Indépendance, dans le centre de la capitale Accra, devant plus de 6.000 invités et spectateurs.

Portant une tenue traditionnelle, il a brandi une épée en or, symbole de la présidence du Ghana, avant de prononcer un discours inaugural.

“Nous n’avons plus d’excuses à notre pauvreté”, a-t-il dit devant onze chefs d’Etat africains et en présence de son prédécesseur, M. Mahama, battu à la présidentielle du 7 décembre. Les anciens dirigeants ghanéens John Rawlings et John Kufuor assistaient également à la cérémonie.

“Nous devons rétablir l’intégrité dans la vie publique. Les caisses de l’Etat ne doivent pas servir de butin au parti vainqueur d’une élection mais (doivent être) des ressources pour le développement économique et social du pays”, a ajouté M. Akufo-Addo.

Le nouveau président avait promis pendant sa campagne de soutenir les entrepreneurs privés et d’attirer les investissements pour relancer la croissance.

“Nous allons réduire les impôts pour remettre du dynamisme dans notre économie. Le Ghana est de nouveau ouvert aux affaires”, a-t-il lancé samedi.

Les forces de police avaient renforcé la sécurité notamment sur les principaux axes autour du lieu choisi pour la cérémonie.

Les commerçants avaient installé leurs stands dès la veille de l’investiture pour vendre des drapeaux du Ghana et des gadgets du Nouveau parti patriotique du président élu.

La victoire électorale de M. Akufo-Addo et la transition pacifique du pouvoir ont renforcé l’image du Ghana comme un modèle de stabilité dans une Afrique de l’Ouest souvent turbulente. En Côte d’Ivoire voisine, le président Alassane Ouattara, venu assister à l’investiture, affronte depuis vendredi une mutinerie de militaires.

Le Ghana est l’un des rares pays d’Afrique cette année où les résultats de l’élection présidentielle n’ont pas été contestés.

“Le Ghana s’est distingué pendant ces 25 dernières années comme étant un pays d’intégrité et de transparence”, avait estimé à la proclamation des résultats l’un des observateurs du scrutin, Johnnie Carson, de l’Institut national démocratique.

AFP