Va t-on vers une sortie pacifique de la crise politique que connait la Gambie suite au refus du président Yaya Jammeh de céder le pouvoir après sa défaite le 1er décembre 2016 contre Adama Barrow ? Toute le laisse penser même s’il faut rester prudent, le numéro un gambien étant imprévisible. En vue de permettre une passation pacifique du pouvoir et faciliter la réconciliation, on a appris que le parlement nigérian vient de lui accorder l’asile politique aujourd’hui 12 janvier. Toutefois, selon une source parlementaire nigériane, la résolution n’engage nullement le gouvernement, ce qui n’est pas pour rassurer Yaya Jammeh, qui s’est lancé dans un processus judiciaire de contestation des résultats de la présidentielle.

Demain 13 janvier, le président nigérian, Muhammadu Buhari doit conduire une délégation de la Cedeao à Banjul pour tenter de convaincre Yaya Jammeh d’accepter le résultat des urnes et remettre le pouvoir à celui que les Gambiens ont majoritairement élu, Adama Barrow.
Une réussite de la médiation permettrait d’abandonner l’option militaire entre-temps envisagée pour faire partir par la force le perdant. Elle soulagerait également les pays membres de la Cedeao, d’autant que rien ne permet de penser que l’option militaire aurait été mise en oeuvre, les moyens logistiques, humains et financiers faisant cruellement défaut.

le Nigeria avait déjà accordé l’asile politique à l’ancien président Libérien, Charles Taylor, avant qu’il ne soit finalement transféré à la Haye, jugé et condamné en mai 2012 à 50 ans de prison. Chut !

Kaceto.net