L’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur a préconisé jeudi le dialogue, pour résoudre la longue crise qui prévaut à Niangoloko, où des élèves ont encore vidé les classes hier, après avoir violemment affronté leurs parents à deux reprises, en décembre 2016.

Le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur(UNAPESSBF), Hector Ardent R.K. Ouédraogo a indiqué ce jeudi au Premier ministre Paul Kaba Thièba, que le dialogue et la communication sont les « armes les plus efficaces » pour résoudre des crises scolaires au Burkina Faso.

« Nous en avons parlé et ensemble nous avons essayé de voir dans quelque mesure nous pouvons apporter une solution à cette crise qui qui a assez duré à Niangoloko (localité frontalière avec la Côte d’Ivoire) », a déclaré Ouédraogo à sa sortie d’audience.

Pour lui, des déplacements seront effectués dans la localité pour rencontrer les différents acteurs, les élèves, les parents d’élèves les autorités administratives coutumières et religieuses dans l’optique de résoudre la crise.

« La vision et la démarche de nos autorités est de privilégier le dialogue, (car) la force ne pourra rien résoudre et nous nous inscrivons dans cette logique » a- t-il confié.

Saisissant l’occasion, le premier responsable de l’UNAPESSBF a présenté au chef du gouvernement burkinabé, sa structure dont les instances ont été renouvelées en fin juillet 2016 et s’est également appesanti sur le rôle et les missions de l’Union.

En rappel, les établissements secondaires publics et privés de la ville de Niangoloko traversent depuis quelques années des crises répétitives, que des observateurs attribuent à des mains invisibles.

En février 2015, suite à des manifestations scolaires, ayant engendré des casses, les activités de l’Association des scolaires de la Comoé (ASC) ont été suspendues et des élèves traduits en justice.

Des parents d’élèves venus à la rescousse de l’administration qui s’opposait en décembre 2016 à la reprise des activités de l’ASC, ont dû affronter à deux reprises leurs propres enfants. Bilan : plusieurs blessés et une quinzaine de motos saccagées.

Hier mercredi, les Forces de sécurité ont intervenu pour éviter de nouvelles violentes manifestations.

Agence d’Information du Burkina