Que révèle le mot « grève(s) » sur le Web francophone quand il est question du Burkina Faso ? Y a-t-il des singularités burkinabè à ce sujet, au regard de l’ensemble des pays francophones frontaliers du Burkina Faso (Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo) ?

Pour répondre à ces questions, j’ai constitué deux corpus significatifs de titres d’actualités francophones socio-politiques en ligne centrés sur le mot « grève(s) » et associés d’une part au Burkina Faso, d’autre part aux pays francophones frontaliers ci-dessus évoqués.
L’analyse du contenu sémantique de ces corpus permet de dresser l’histogramme ci-après qui montre la répartition des dix (10) plus importants secteurs qui ont été touchés par des grèves.

Deux constats :
Le corpus de titres centrés sur les pays francophones limitrophes du Burkina Faso se distingue par un net marquage des secteurs de l’éducation (grèves des enseignants, des étudiants ou des élèves) et du « droit/justice » (grève des magistrats, des avocats, des greffiers), au Niger et au Mali en particulier.
Quant au corpus de titres concernant le Burkina Faso, il laisse constater que presque tous les dix secteurs ont été plus ou moins impactés par des épisodes de grève : des agents (publics notamment) de santé à ceux de l’action sociale en passant par les médias publics, les chauffeurs routiers et les agents de péages, les boulangers, le monde éducatif, les agents des impôts et des finances, les agents de la garde de sécurité pénitentiaire (GSP), le secteur des télécommunications.
Quand on sait que ces grèves coûtent sur le plan politique, économique et sociale, les uns et les autres gagneraient à y réfléchir sérieusement, à toujours privilégier un dialogue social confiant, apaisé, transparent et soucieux de justice sociale.

Ousmane SAWADOGO, expert en Text Mining et Web Content Mining,
kaceto.net.