Au cours de la conférence de presse qu’il animée le 24 mars dernier à l’hôtel de ville de Ouaga sur la question sécuritaire, le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Simon Compaoré avait mis en cause le régime du président Blaise Compaoré, accusé d’avoir entretenu des relations suspectes avec les groupes terroristes qui sèment la désolation dans notre pays.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) lui répond

A l’occasion de la conférence de presse qu’il a animée le 24 mars 2017, à Ouagadougou, devant la presse nationale et internationale, M. Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, s’est cru obligé de proférer des accusations gratuites et mensongères contre le régime du Président Blaise Compaoré, pour tenter de justifier l’incapacité du Gouvernement actuel à faire face à la recrudescence des attaques terroristes meurtrières que subit notre pays.
Selon lui, « le régime Compaoré entretenait des accords avec des terroristes. Le régime du Président Blaise Compaoré avait des accords de non-agression et de trafics illicites avec des groupes terroristes ».
Cette affirmation appelle la réponse ci-après de la part du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) :
1 – Il est de notoriété publique que M. Simon Compaoré faisait partie, jusqu’en 2014, des caciques du régime du Président Blaise Compaoré, notamment en tant que maire de la capitale, Ouagadougou, pendant plus d’une décennie, membre influent de la direction du parti au pouvoir, le CDP et thuriféraire volubile du Président Compaoré. Alors, lorsqu’il déclare que le Burkina Faso bénéficiait d’une sécurité relative sous ce régime en raison de ses accointances avec les mouvements terroristes, il doit en apporter la preuve puisqu’il était au cœur du pouvoir. Lui-même, ou d’autres de ses comparses du MPP ont-ils pris part à ces arrangements, assortis de trafics illicites ? Où, quand, comment ? A défaut d’être étayés par ces précisions, les propos de M. Simon Compaoré relèvent de la pure diffamation. Ils participent d’une tentative désespérée de ce Gouvernement de justifier l’injustifiable, à savoir pourquoi toute une partie du territoire national est-elle abandonnée à la merci de groupes terroristes, privant les populations non seulement de la sécurité et de la tranquillité, mais aussi de certains services essentiels à leur vie : écoles, santé, banques, etc.
2 – Le CDP ne se réjouit pas de la dégradation continue du climat de sécurité ni de la carence manifeste que montre le ministre de la Sécurité pour y faire face efficacement. Nous avons conscience que la tâche est difficile et que le péril est grave pour toute notre Nation. M. Simon Compaoré devrait prendre la mesure de sa responsabilité face à cette situation et se concentrer sur sa mission. Les Burkinabè n’ont pas besoin d’explications vaseuses et perfides sur la situation qui prévalait antérieurement. Ils ont besoin que leur sécurité soit assurée aujourd’hui.
3 – Le 15 janvier 2013, M. Simon Compaoré participant, en sa qualité de maire de la capitale, à l’inauguration d’une rue baptisée du nom du Président Blaise Compaoré, faisait publiquement la déclaration suivante (publiée par le site internet du faso.net) :
« Au regard des multiples valeurs humaines qu’incarne le Président Blaise Compaoré, de son leadership dans la gestion efficace du Burkina Faso devenu un pays respectable et respecté, de son investissement personnel en faveur du processus de communalisation intégrale ; sans oublier ses médiations dans les conflits que connaît la sous-région, il était de bon aloi que la commune de Ouagadougou l’honore et immortalise son nom sur un des boulevards de la commune de Ouagadougou ».
En dehors de sa syntaxe hasardeuse, ce que montre cette déclaration, c’est l’inconséquence et la versatilité de son auteur. A l’image des vieux chiens fatigués, M. Simon Compaoré est connu pour éructer des imprécations chaque fois qu’il ouvre la bouche, mais il ne mord pas. Cela en dit long sur la précarité de notre sécurité.
Démocratie-Progrès-Justice

Pour le secrétariat chargé de la Communication du CDP
Hamadou Amadou MAIGA