La rencontre initiée ce mercredi par le Haut-commissaire de la province du Bam Ambroise Ouédraogo, en vue de concilier les protagonistes qui s’opposent pour le contrôle du palais royal de Rissiam, a accouché d’une souris.

A l’issue de 3 heures de conclave à huis-clos dans la salle de réunion de la mairie de Kongoussi, la rencontre entre partisans des deux chefs de canton du Rissiam (Sabcé) s’est terminée sur une note d’insatisfaction dans les deux camps.

Présidée par le Haut-commissaire de la province du Bam Ambroise Ouédraogo, en présence des autorités communales et administratives de Sabcé et des premiers responsables des Forces de l’ordre de la province du Bam, aucune position conciliante ne s’est dégagée entre les deux partis malgré les efforts de l’administration locale.

Comme proposition de sortie de crise, l’administration a proposé que le palais royal, objet des conflits demeure toujours inoccupé pour préserver la paix sociale.

Elle a donc ordonné l’arrêt des travaux de construction et au besoin la démolition des nouvelles constructions entreprises par le camp de Sabcé dans l’intérêt de préserver la paix sociale dans la commune.

Mais si le camp de Sabcé (partisan du défunt chef Naaba Woobgo) n’a opposé aucune résistance formelle dans la salle, celui du Zandkoom (partisan du Naaba Koanga) n’entend pas les choses de cette oreille.

« Nos seigneurs nous ont dit d’occuper le palais royal après le décès du Naaba Woobgo parce que c’est un patrimoine qui appartient à notre père », a laissé entendre un chef de village, par ailleurs haut responsable d’une structure publique déconcentrée.

Face à cette nouvelle situation, le Haut-commissaire a mis fin à la rencontre tout en maintenant la position de l’administration.

Pour l’heure, une autre rencontre réunissant la sécurité, le maire et le préfet de Sabcé autour du haut-commissaire se poursuit au haut-commissariat.

En attendant toute autre solution de cette rencontre, les populations concernées craignent déjà de nouvelles menaces d’affrontement entre les partisans des deux camps dans les jours à venir.

En rappel, le canton de Rissiam connait un bicéphalisme depuis l’avènement en 1971 de Naaba Woobgo.

Suite à son décès le vendredi 24 mars 2017, ses partisans ont désigné son premier fils, le chef de Zoomkalaga pour le remplacer.

Mardi matin, le camp adverse, chapeauté par Naaba Koanga, s’est opposé à la construction de cases dans le palais royal, entreprise par les partisans du chef de Zoomkalaga.

N’eut été l’intervention des Koglweogo et des Forces de sécurité, la situation allait virer au pire.

Agence d’Information du Burkina