"Le cadre d’expression démocratique (CED), lance un appel à la Haute Cour de Justice, à prononcer son incompétence ou au moins à ne s’en tenir rigoureusement qu’à la loi et punir les personnes qui doivent l’être selon le code pénal ; selon la loi, ce sont les insurgés qui doivent être poursuivis". C’est ainsi que se termine l’un des appels de l’Assemblée Générale du CED qui s’est tenue ce 22 avril 2017 dans la salle de conférence du CBC à Ouagadougou.

C’est à 16h et après une journée de travail que le Cadre d’Expression Démocratique (CED) a présenté le résultat de ses reflexions sous la présidence de son cordonateur national, Pascal Zaida. Dans son discours de clôture de l’Assemblée Générale, Pascal Zaida a regretté la "démission des organisations de défense des droits humains" en echos avec les motions et les appels prononcés par les membres de la coordination avant qu’il ne prenne la parole. Le coordonnateur national du CED s’est également prononcé sur le cas des Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé.

"Nous ne comprenons pas que dans un contexte d’insécurité, que des Généraux qui ont fait la preuve de leur loyauté et de leur efficacité sur le terrain soient gardés toujours en prison sans jugement. En dehors de la peur, rien n’explique leur détention sans jugement", dira t-il avant de souligner son attachement à la justice mais pas à une justice sélective.

"Le CED appelle à une politique gouvernementale tendant à favoriser et à encourager le retour sans condition de tous les exilés politiques dont en premier chef, le président Blaise Compaoré. Qu’il lui soit donné la possibilité de rentrer dans son pays et y vivre sans y être inquiété au regard de tout le sacrifice qu’il a consenti pour le développement de ce pays. Et que tous les détenus politiques soient libérés" ; voici la solution selon le Coordonnateur National Pascal Zaida pour construire une nation burkinabè unie et prospère.

Il sera fortement applaudi par le nombreux public essentiellement jeune qui n’a pas manqué de mettre de l’ambiance pendant cette cérémonie de clôture. Le ton général était une interpellation du pouvoir politique actuel au Burkina et à la justice, de laisser les leaders de l’ancien parti au pouvoir en paix, à commencer par l’ancien président lui même.

Le Cadre d’Expression Démocratique regroupant des mouvements de la société civile existe depuis mars 2016 et a pour but selon son coordonnateur national, de défendre les droits humains et la démocratie.

Kaceto.net