Il est prévu un Pôle réservé aux régions. De quoi s’agit-il exactement ?
Vous savez que le Burkina a un découpage territorial en treize (13) régions et l’innovation majeure de cette année, c’es que chaque région soit représentée et puisse faire la promotion se ses potentialités en termes d’artisanat, et pourquoi pas en agro-business. C’est la visibilité économique de leurs richesses que nous souhaitons mettre en avant lors de cette édition. Nous avons eu un accord avec un partenaire qui a accepté d’offrir gracieusement un stand à une délégation d’artisans de chaque région afin qu’elle puisse présenter ses potentialités.


Avez-vous prévu quelque chose de particulier en faveur des femmes sont au cœur de cette édition ?

Bien sûr ! Ce sera notamment à travers la pluralité des activités qui sont prévues avec les échanges B to B. Elles seront prioritaires dans tout ce qui sera fait et nous espérons ainsi leur donner les moyens de tirer le maximum de profit de cette édition. J’ajoute que beaucoup de prix seront adressées aux femmes qui représentent une part importante dans les activités liées à l’artisanat, pas seulement au Burkina, mais un peu partout en Afrique.

Quand aura lieu l’élection du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina ?

Nous avons hérité d’un dossier difficile, mais aujourd’hui, avec la compréhension des uns et des autres, 14 points qui étaient au centre d’une polémique ont toutes été traités à la grande satisfaction de toutes les parties, y compris le ministère et le gouvernement. Nous avons pu aplanir les disparités et les problèmes que connaissait la chambre consulaire.
Aujourd’hui, tous les arrêtés tendant à l’organisation des élections ont été pris et il reste à présent à établir le chronogramme devant conduire à l’élection du président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. En tenant compte des préalables qu’il faut pour remplir pour organiser une élection de ce genre, qui soit libre et transparente, nous pensons que le scrutin pourra se tenir en septembre. C’est le moment le mieux indiqué et la date sera connue la semaine prochaine.

Le 11 mai dernier, le conseil des ministres a décidé de privatiser la Société de transformation des fruits et légumes de Loumbila (STFL). Quelles seront les modalités de cette opération de cession aux privés ?

C’est un dossier que nous avons hérité et qui n’est pas le moins facile à traiter. L’idée et l’esprit qui étaient à la base de la création de cette société sont bons, mais la voie qui a été suivie était la plus mauvaise. Au départ, c’est une société qui devait être créée avec peut-être cinq (5) employés au maximum. Mais il y a des étapes assez obligatoires qui ont été sautées et l’entreprise a démarré avec une centaine de d’employés, donc des charges de fonctionnement inutiles qui ont occasionné beaucoup de problèmes. Une première évaluation a été faite, les fonds ont été décaissés, puis une deuxième évaluation et des fonds à nouveau décaissés. Sans résultats. Aujourd’hui, la société n’arrive pas à ouvrir ses portes et il est encore question que l’Etat intervienne pour la troisième fois. Or, ce n’est pas à l’Etat de produire et transformer des tomates, mais aux privés. Il faut donc trouver un partenaire stratégique qui va piloter l’affaire, quitte à ce que la puissance publique détienne une part du capital pour pouvoir protéger les travailleurs. C’est ce processus que nous sommes en train de conduire et je peux vous dire que beaucoup d’acteurs sont intéressés par l’affaire. L’Etat choisira bien entendu l’offre la plus intéressante. Mais il faut savoir que la société existant déjà, ce qui oblige à obtenir l’accord de l’assemblée nationale avant de lancer la privatisation. La décision sera prise en conseils des ministres et l’assemblée nationale doit l’adopter avant qu’on ne passe à la phase active de transfert de propriété à des privés.

Propos recueillis par JV

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Propos recueillis par JV