Le 27 août 2016, les Gabonais sont appelés aux urnes pour élire celui qui va présider aux destinées pays pour les sept prochaines années. Elu en 2009 après la mort de son père, Omar, le président Ali Bongo est candidat à sa propre succession lors de ce scrutin qui se déroule à un tour. Il a déposé hier samedi 9 juillet, son dossier de candidature auprès de la Commission nationale électorale et permanente (Cenap) qui l’a enregistré et lui a délivré une attestation.

« J’ai déposé ma candidature. Mon dossier est complet. Il ne manque rien », a lancé le candidat Bongo à ses partisans venus par millier pour le soutenir. Une réponse directe à ces adversaires politiques qui l’accusent depuis des mois d’être un faussaire, de ne pas disposer d’un vrai acte de naissance et lui dénient le droit de briguer la magistrature suprême. C’est d’ailleurs dans une ambiance très tendue qu’Ali Bongo a déposé son dossier. Des militants de la société civile étaient venus manifester leur hostilité à sa candidature et la police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour les disperser et éviter l’affrontement avec les partisans d’Ali Bongo. Des T-shirts à l’effigie du président sortant et ses affiches de campagne ont été brulés, de même qu’un bus de la Société gabonaise des transports (SOGATRA). Plusieurs personnes interpellées.
Devant ses militants, Ali Bongo s’est voulu ironique face à ceux qui doutent de sa filiation biologique : « Je viens d’où ? Du Gabon. Nous venons d’où ? Du Gabon. Et nous allons rester où ? Au Gabon ! Car ici c’est notre pays, c’est le Gabon, le Gabon qui va gagner. Mon soutien il est là, avec les Gabonaises et les Gabonais qui sont ma famille », a t-il déclaré, manifestement déterminé à en découdre avec ses adversaires.
Avec le dépôt de la candidature d’Ali Bongo, la campagne électorale est maintenant lancée et le pays entre dans une zone de turbulences. On peut s’interroger sur le climat dans lequel les 628124 électeurs accompliront leur devoir le 27 août prochain.

Salam Sondé
Kaceto.net