Le ministère en charge de la Jeunesse a décliné ce vendredi, ses projets et programmes, destinés à assurer à chaque jeune Burkinabè, un emploi décent d’ici à 2020, alors qu’en 2014, les jeunes de 15 à 34 ans constituaient 63, 76% des chômeurs.

« La nouvelle vision consiste à construire une administration moderne, capable de promouvoir l’employabilité, et d’élever la conscience citoyenne de la jeunesse, d’anticiper et de combler la demande en formation professionnelle, afin d’offrir à chaque jeune Burkinabè, la chance d’obtenir un emploi décent d’ici à 2020 », a affirmé le ministre en charge de la Jeunesse, Dr Smaïla Ouédraogo.

M. Ouédraogo s’exprimait vendredi, à l’occasion d’un point de presse au Centre de formation professionnelle de Ouagadougou (CFPO).

Selon le ministre, la nouvelle vision se repose sur trois objectifs et quatre axes stratégiques.
A entendre Dr Smaïla Ouédraogo, les trois objectifs majeurs visent à améliorer l’employabilité des jeunes, promouvoir entrepreneuriat et à réduire le nombre de jeunes sans-emploi et sous-employés.

« Quant aux axes stratégiques, ils se fondent sur la gouvernance, la restructuration, la réforme et la mise en place d’une logique organisationnelle adéquate pour l’opérationnalisation de la nouvelle vision », a- t-il précisé.

Il a par ailleurs signalé que d’énormes défis attendent le pays des Hommes intègres au regard de sa démographie galopante (19 millions d’habitants de nos jours) où 70% de la population a moins de 25 ans et 50 % , moins de 15 ans.

Saisissant l’occasion, le ministre a signifié que les obstacles qui barrent la jeunesse burkinabè sur le chemin de l’emploi, sont entre autres, le faible accès aux fonds publics et aux crédits, la barrière des garanties, le taux d’intérêt dissuasif, le chômage ambiant, le sous-emploi …

Dr smaïla Ouédraogo a également signifié que son ministère a apporté des éléments de réponse tels que les projets et programmes, et que des fonds de financement et des subventions ont été élaborés pour résoudre la question du chômage dans les trois années à venir au Burkina Faso

Pour lui, cette restructuration et reforme au sein de son département va permettre de créer un fonds unique à guichets spécialisés et de redimensionner les missions de l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE) pour le mieux-être des jeunes en matière d’emploi.

Il a cependant expliqué que cette nouvelle démarche entre en droite ligne du Plan national de développement économique et social (PNDES).

Le ministre a enfin souligné que des équipes de réflexions vont se plancher urgemment sur les projets et programmes du ministère en charge de la jeunesse pour l’atteinte des résultats escomptés.

Selon l’enquête multisectorielle continue réalisée en 2014, le taux de chômage global au Burkina Faso est de 6,6 %, sur une population active de plus de 9 millions de personnes, d’après Jeune Afrique.

Ce fléau frappe surtout la tranche d’âge des 15-34 ans, qui représentent environ 35 % de la population et 63,76 % des chômeurs, poursuit la même source.

Agence d’Information du Burkina