Enlèvement d’otages, attaques à main armée, demande de rançon. Les agissements des Koglowéogos s’apparentent fortement à du terrorisme. En tout cas, c’est ce que vivent les ressortissants du village de Thialgo.

"Vous venez du même village. Vous êtes donc tous coupables". Voici la philosophie des Koglowéogos qui les amène à s’en prendre à de parfaits innocents tout simplement parce qu’ils seraient originaires d’un village donné.

Cette milice Koglowéogo aurait détenu pendant une dizaine de jours, un jeune pour vol de chèvre. Sans que personne n’ait de nouvelle du détenu, les Koglowéogos vont se rendre dans son village d’origine à Thialgo afin de réclamer à sa famille, le paiement d’une rançon. C’est alors que dans une mauvaise manipulation de leurs armes, ils vont tirer et blesser deux habitants du village, dont un enfant. La population va alors se révolter et leur infliger une correction à l’aide de gourdins et de coups de poings. Malgré leurs armes à feu, les Koglowéogos sont obligés de fuir les lieux et certains d’entre eux ont été gravement blessés et conduits dans un centre de santé.

"Enlèvement d’un ressortissant du village à Koudougou ", c’est la réponse que les Koglowéogos rescapés vont donner à leur défaite. Tout ressortissant de Thialgo serait donc en danger d’enlèvement, peu importe où il se trouve et depuis quand il n’a pas mis pied au village.

Avec force renfort, les Koglowéogos en vrai terroristes vont encore faire une descente dans le village de Thialgo ce 19 mai pour réclamer le paiement d’une rançon de plus de 800.000francs CFA de contre la libération des deux otages qu’ils détiennent. Ils réussiront à subtiliser plus de 400.000 FCFA aux villageois mais un affronteront va encore éclater faisant un mort au sein des Koglwéogos, des motos incendiées et plusieurs blessés. Ils réussiront cependant a kidnapper à nouveau 03 habitants du village.
Les forces de l’ordre en nombre très réduit n’ont pas pu empêcher ces forfaits. Il est temps que l’Etat sévisse avec la plus grande rigueur pour annihiler ce terrorisme naissant. Rappelons que Boko Haram a débuté ainsi avec le fallacieux argument de l’autoprotection.