De quoi parlent la presse burkinabè en ligne et la presse française en ligne quand il est question du milieu scolaire, de ce qui se passe à l’école ? Quelles problématiques sont clairement mises en scène ?

A l’approchant, j’ai analysé l’ensemble des résultats pertinents de recherche sur un nombre significatif de sites Web de presses burkinabè et françaises. Je n’en dirai pas plus sur la technique et la méthode d’analyse.
Le graphique ci-après nous en donne une idée. Il présente la configuration de treize (13) problématiques les plus significativement associées à l’évocation du « milieu scolaire ».

Notons d’abord que la violence en milieu scolaire occupe une place importante dans la presse burkinabè et française en ligne, même si on peut constater un accent plus appuyé dans la presse française.
Cela dit, on peut relever des singularités significatives :
Les problématiques des « grossesses » (taux de grossesses, grossesses précoces, grossesses non désirées), d’ « incivisme », de « drogue », d’ « hygiène et d’assainissement » en milieu scolaire font nettement couler beaucoup plus d’encre dans la presse burkinabè en ligne que dans la presse française en ligne.
En revanche, les problématiques du « harcèlement », du port de certains vêtements (voile, burka, niqab, tchador, kippa, jupes, jogging, etc.), de « laïcité », d’ « égalité/inégalité » et de « rythmes » en milieu scolaire sont nettement plus rapportées/discutées dans la presse française en ligne que dans la presse burkinabè en ligne.
On le voit bien, malgré quelques différences liées à certaines préoccupations sociétales, ce qui est en cause, dans un cas comme dans l’autre, c’est bien la question de ce qu’on appelle le « climat scolaire ». En creux, ce qui est en jeu, c’est la question de la sécurité, ou plus précisément les conditions d’un climat scolaire serein qui doivent être instaurées dans les écoles et les établissements scolaires pour favoriser les apprentissages scolaires, le bien-être et l’épanouissement des élèves. Un climat scolaire serein, associé à un travail d’éducation sexuelle et d’éducation à l’hygiène, permettrait sans doute de diminuer les grossesses précoces et/ou non désirées, les problèmes sanitaires, les problèmes de violences (physiques et morales), le sentiment d’exclusion, l’absentéisme et le décrochage scolaire, etc. Ce faisant, il contribuerait également, à côté d’une qualité entretenue des pratiques pédagogiques, aux résultats et à la réussite des élèves.

Ousmane SAWADOGO, Expert en Text Mining et Web Content Mining – Kaceto.net