Grévistes et direction de l’Hôtel Sopatel Silmandé se sont répondus par conférences de presse interposées. Suite à la conférence de presse animée par le Directeur des ressources humaines le jeudi dernier, les employés ont emprunté le même canal le vendredi 02 juin. "Les licenciements sont abusifs" estiment -ils et précisent que la grève est suivie par 81 employés au lieu de 44 comme annoncé par la Direction de l’Hôtel.

"Nous n’allons pas dévoiler notre stratégie mais nous voulons que les autorités résolvent le problème, sinon la suite sera en leur défaveur alors que nous ne voulons que la paix", affirme Salif Sawadogo, le porte parole des grévistes.

Rappelons que le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry, avait enjoint la direction de l’Hôtel de reprendre les travailleurs licenciés afin d’apaiser le climat social en ébullition depuis plus d’un mois. Mais cette dernière refuse de s’exécuter, estimant que des procédures légales ont été suivies pour ces licenciements. Pour Ibrahim Zagré, le directeur des ressources humaines, "il n’est pas question de réintégrer les licenciés".

Les délégués de personnel estiment que la direction refuse tout dialogue et veulent pour preuve, le fait que les demandes d’explications ont été remises par un huissier et non directement par le directeur des Ressources humaines.

"Nous venons nous-mêmes de recevoir nos lettres de licenciement", ont expliqué les délégués du personnel le vendredi. "Le mois passé, nous n’avons pas reçu de salaire" poursuit -il avant d’insister sur la nécessite que le gouvernement s’implique davantage pour une sorte de crise.

Rappelons que l’Hôtel Silmandé qui est l’un des joyaux de l’hôtellerie et du tourisme burkinabè, appartient à l’État et est mis en location gérance à des particuliers.

Kaceto.net