Un réseau de trafiquants de jeunes filles a été démasqué et arrêté à Conakry, a annoncé mardi à la télévision nationale le porte-parole du ministère guinéen de la Sécurité et de la Protection civile, Mohamed Kassé.

Ce réseau de trafiquants composé de deux Guinéens et de trois Sierra-Léonais a été appréhendé à l’aéroport international de Conakry-Gbessia avec 11 jeunes filles qu’ils s’apprêtaient à envoyer au Koweït.

Les trafiquants ont déclaré à la police que les jeunes filles devaient travailler comme employées de maison dans des foyers koweïtiens à leur arrivée dans le pays, mais le porte-parole du ministère a démenti cette information, affirmant que les jeunes filles envoyées au Koweït étaient livrées à un réseau de prostitution et enfermées dans des maisons closes sans aucun contact avec leurs parents en Guinée.

L’arrestation de ce réseau à été possible grâce aux dénonciations d’une des jeunes filles, qui a été alertée par téléphone par une victime au Koweït.

Pour payer le voyage, les trafiquants ont réclamé à chacune des jeunes filles une somme de 4 millions de francs guinéens (470 dollars américains), prétendument pour régler les frais de visa.

Selon M. Kassé, une fois arrivés au Koweït, les trafiquants prennent tous les documents d’identité des jeunes filles pour les empêcher de s’évader des maisons closes.

Interrogée par la police, la mère d’une victime a ainsi raconté que sa fille subissait un enfer au Koweït, sans aucune possibilité de retourner en Guinée.

Au mois de mars dernier, d’autres trafiquants ont été arrêtés en compagnie de plusieurs jeunes filles qu’ils s’apprêtaient à envoyer au Moyen-Orient.

Ces victimes sont généralement âgées de 17 à 30 ans, selon la police guinéenne.

Xinhua