Hier soir, dans la salle des banquets de Ouaga2000, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a été désignée lauréat de la première édition du Trophée de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE), lors d’une cérémonie co-organisée par le Cadre de concertation des sociétés d’Etat, le cabinet de comptabilité Arnaud et associés et le ministère du Commerce.
20 sociétés étaient en compétition pour cette première édition, et selon le jury, composé de 9 membres et présidé par le professeur Serge Bayala, les sociétés d’Etat ont été jugées principalement sur trois critères : la légalité (12%), le management (31%), et les actions volontaristes de RSE (48%).
Au final, on a la nette impression que la RSE n’est pour l’instant pas une préoccupation pour les entreprises burkinabè, puisque le lauréat n’a obtenu que seulement 10,74%, la plus faible note étant de 5,18% et une moyenne générale de 7,74% !
Le concept n’est certes pas nouveau, mais le chemin reste long pour que les entreprises burkinabè intègrent la RSE en tant que facteur pouvant donner une dynamique à la production de qualité. La RSE, faut-il le rappeler, consiste à aller au-delà de ce que prévoit la loi dans l’organisation de l’entreprise pour prendre en compte le bien-être des travailleurs, l’instauration d’un dialogue social, le souci de préserver l’environnement et l’intérêt des générations futures. Ceci est particulièrement vrai pour les entreprises minières dont l’activité peut avoir un impact négatif sur l’environnement par l’appauvrissement des sols.
Selon le ministre du Commerce, cette première édition a été réservée aux sociétés d’Etat, mais les prochaines éditions pourraient être ouvertes aux entreprises privées.

Kaceto.net