L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme au Cameroun est inquiet quant à la sécurité de Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique Centrale (REDHAC). Selon l’Observatoire, cette activiste des droits de l’homme a reçu des messages le 30 mai 2017 la prévenant "qu’un de ses proches veut la tuer". Dans les jours suivants, elle a reçu des appels anonymes très menaçants : "Nous allons vous tuer", "vous allez mourir, sachez-le et quoique vous fassiez", "notre pays ne cédera pas à une quelconque déstabilisation". Ces menaces sont proférées dans un contexte où le REDHAC s’est élevé contre la répression d’un mouvement social dans la partie anglophone du Cameroun depuis novembre 2016, puis des arrestations de militants des droits l’homme et leur procès devant des tribunaux militaires pour acte de terrorisme !
Selon l’Observatoire, la famille de Maximilienne Ngo Mbe fait l’objet de menaces sérieuses et régulières depuis 2011. En septembre 2012, sa nièce a été enlevée et violée à la sortie de l’école. Elle aurait été confondue avec sa fille. En avril 2013, des individus non identifiés ont tenté d’enlever son fils alors qu’il se trouvait à l’école. "A la même époque Mme Ngo Mbe faisait également l’objet de harcèlement téléphonique et aurait également été victime de filatures et d’écoutes téléphoniques et d’autres actes d’intimidation de la part des services de renseignement", écrivent les membres de l’Observatoire dans un communiqué publié le 23 juin. Ils tirent la sonnette d’alarme sur les menaces sérieuses qui pèsent sur Maximilienne Ngo Mbe et sa famille, exigent l’arrestation des auteurs de ces menaces et appellent les autorités politiques à assurer la sécurité des militants des organisations de défense des droits de l’homme.

Salam Sondé
Kaceto.net