Réunis à Ouaga du 20 au 22 juillet sur les questions de démographie, les parlementaires des pays membres de la CEDEAO plus le Tchad et la Mauritanie se sont fixés comme objectif de parvenir à 3 enfants par femme d’ici 2030. Une décision contre laquelle réagit l’activiste franco-béninois Kémi Seba, celui-là même qui avait organisé en février dernier les journées de protestation contre le F CFA.

Je n’ai pas voulu, les jours précédents, pas réagir aux propos de Macron, tant je trouvais profondément inepte de me montrer blessé par le regard condescendant du représentant de l’oligarchie française sur notre façon de vivre.
Que le colon dans ses propos tente de nous diminuer, nous infantiliser, n’est pas mon problème, tant que nous savons regarder nos priorités et couper avec ces gens le filtre de l’émotivité (apprendre à se détacher de leurs regards et voir le monde selon nos propres perspectives et intérêts.).
Mais la décision que viennent de prendre les parlementaires africains, suivant in fine les prérogatives de Jupiter Macron, est probablement le plus grand acte de trahison de nos élites politiques ces dernières années. Suivant le réquisitoire alambiqué du mari de Brigitte, et contre toute vision endogène traditionnelle (chez nous la vie est sacrée) nos représentants frauduleux ont décidé de mettre en place un programme de malthusianisme structuré.
Arguant comme des SDF de la pensée, que faire baisser le taux de natalité évitera que la jeunesse africaine se noie dans la mer est une dégénérescence irréversible du principe de l’intelligence (ces prix Nobel de la débilité préfèrent s’attaquer à notre taux de natalité comme le maître leur a dit, plutôt que de regarder la mal gouvernance endogène chronique qu’ils ne cessent de pratiquer, sans oublier le pillage de nos matières premières par les multinationales occidentales). Un pas de plus encore, vers la soulèvement du prolétariat africain contre ses élites, véritables proxys de l’Hydre néocolonialiste.

Kemi Seba/Kaceto.net