Le président malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), en visite au Burkina Faso suite à l’attaque terroriste de la nuit de dimanche à lundi à Ouagadougou ayant engendré une vingtaine de morts, a réaffirmé mardi soir, la nécessité d’unir les forces contre le terrorisme.

Dans sa déclaration à l’issue de la visite, IBK dit être venu à Ouagadougou pour présenter ses condoléances à son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et au peuple du Burkina Faso.

Pour lui, il convenait de venir témoigner sa solidarité au peuple frère du Burkina Faso qui a été « violenté de la façon la plus brutale et sauvage ».

Le président malien estime que cette « douleur vive » que les terroristes ont fait subir une fois encore au peuple burkinabè comme au peuple du Mali (aussi frappé) est de trop.

C’est à juste titre que Ibrahim Boubacar Kéita pense qu’il convient d’unir les efforts contre les terroristes.

« Nous devons unir nos forces, rassembler les moyens de tous ordres (humains, matériels et l’intelligence) pour faire face à ce monstre hideux, sans visage qui surgit d’on ne sait où », a-t-il déclaré.

Et de souligner que le souhait des terroristes est de museler les peuples paisibles. Mais pour IBK, ces malfaiteurs n’atteindront pas cet objectif.

Il a aussi rappelé qu’il est le président en exercice du G5 Sahel regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Selon lui, si le G5 Sahel n’existait pas, il aurait fallu le créer. « Cette force conjointe est en phase de mise en place », a confié IBK, avant de souligner que « nous ne baisserons pas les bras ».

C’est à 16 heures 32 minutes GMT que l’avion du chef de l’Etat malien a atterri à l’aéroport international de Ouagadougou. Il a été accueilli par le président Kaboré.

Après un bref tête-à-tête au salon d’honneur, les deux personnalités accompagnées d’une délégation, se sont rendus au restaurant Aziz Istanbul, lieu de l’attaque terroriste, sis sur l’Avenue Kwame N’Krumah.

Là, Roch Marc Christian Kaboré et son hôte de marque ont eu des explications d’un des responsables des Forces de défense et de sécurité (FDS) ayant mené l’assaut.

Le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Ouagadougou, Maïza Sérémé a également donné quelques précisions.

Après la visite des lieux, les deux présidents se sont rendus au palais présidentiel de Kosyam où ils ont eu un tête-à-tête d’environ une heure.

L’attaque terroriste est survenue dans la nuit de dimanche à lundi aux environs de 21 heures et a touché le café-restaurant Aziz Istanbul sur l’Avenue Kwamé N’Krumah, en plein cœur de Ouagadougou.

Elle a fait une vingtaine de morts dont une dizaine de Burkinabè. Il ressort qu’en plus des Burkinabè, l’on dénombre parmi les personnes tuées, deux Kowetiennes, une Canadienne, un Français, un Sénégalais, une Nigérianne et un Turc.

Mme le procureur du Faso, au cours d’un point de presse, lundi après-midi à Ouagadougou, a confié que deux terroristes ont été tués lors de l’assaut mené par les FDS burkinabè.

Agence d’information du Burkina