Après le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, c’est au tour du président guinéen Alpha Condé de venir apporter le soutien de son peuple et celle de l’Union africaine après l’attentat perpétré contre le café restaurant Aziz Istanbul

Hier après-midi, le président de la Guinée, également président en exercice de l’Union africaine, Alpha Condé, est arrivé sur le sol burkinabè pour témoigner sa compassion au peuple burkinabè après l’attentat commis dans le restaurent Istanbul, sur l’Avenue Kwamé Nkrumah.
Dès que son avion s’est posé, le président Condé et sa délégation ce sont rendus sur les lieux de l’attentat qui a fait 18 morts et des dizaines de blessés, endeuillant ainsi 18 millions de Burkinabè. Côté burkinabè, on notait la présence du ministre d’Etat, ministre et de la sécurité, Simon Compaoré, du ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, du maire de la ville de Ouagadougou, Armand Roland Béouindé, du ministre de la Défense, Jean-Claude Bouda ainsi que des agents de la gendarmerie nationale.
Constat très amer du président Condé une fois devant Aziz Istanbul et la volonté affichée d’apporter une réponse adaptée à l’hydre terroriste. "Au vu de tout ce qui s’est passé, nous sentons la nécessité d’opérationnaliser le G5", dit-il, parce que " le terrorisme est un phénomène qui concerne tous les pays. Il est donc impérieux pour lui que les pays notamment africains se serrent les coudes afin de lutter contre le phénomène".
Après cette visite pleine d’émotions, le président de l’Union africaine s’est ensuite rendu au palais de Kosyam où il s’est entretenu avec son homologue burkinabè durant environ 45mn. Pour le président Alpha Condé, après le drame que le Burkina Faso a vécu, il était impérieux de venir présenter ses condoléances à l’ensemble du peuple burkinabé. « En ma qualité de président de l’Union Africaine et au nom du peuple guinéen, je viens compatir au sort du peuple burkinabè. Ma présence ici témoigne que le Burkina Faso n’est pas seul dans cette lutte contre le terrorisme. Il peut déjà compter sur le soutient sécuritaire de l’Union africaine ainsi que de la Guinée », a t-il déclaré.
L’entretien avec le président du Faso a été également pour les deux chefs d’états l’occasion de mettre en place des actions concrètes pour lutter contre le terrorisme qui mine le développement des pays africains. « Nous devons lutter contre la pauvreté des pays africains et pour le développement économique de ces pays ; c’est la seule issue qu’’ils ont de lutter contre le terrorisme », a t-il ajouté.

Frédéric TIANHOUN
Kaceto.net