Des populations du quartier Sanyiri situé au sud de la capitale burkinabè Ouagadougou ont manifesté mardi dans la rue, suite à la mort par balle d’un jeune soldat de l’armée originaire dudit quartier dans la nuit du lundi à mardi.

Selon plusieurs témoins, un jeune militaire a été abattu par un commerçant suite à une altercation dans le quartier. "Le jeune militaire est venu faire une opération de transfert mobile et le commerçant s’est trompé. Il a envoyé avec un surplus de 1000 francs CFA. C’est là que les discutions ont achoppé et après c’est un coup de feu qui a alerté tout le monde", relate une jeune fille aux abords du trottoir.

Mardi dans la matinée, des dizaines de personnes ont barricadé la principale voie du quartier sur laquelle elles ont manifesté. Le lieu du commerce (hangar et tout le matériel) de l’auteur du drame a été aussi saccagé, alors que ce dernier est entre les mains de la police.

Ce drame vient relancer le débat autour de la circulation des armes dans un contexte marqué par une insécurité grandissante au Burkina Faso qui est tombé dans un cycle d’attaques terroristes depuis 2015.

Dans la nuit du 13 août, deux terroristes ont ouvert le feu sur les occupants d’un restaurant turc à Ouagadougou, tuant 19 personnes.

Si l’attaque de mi-janvier 2016 qui avait fait une trentaine de morts avait été revendiquée par AQMI, la dernière n’est jusqu’ici pas été revendiquée.

Agence de presse Xinhua