Affrontements à Libreville entre partisans d’Ali Bongo Ondimba, réélu président, et ceux de Jean Ping, candidat à l’élection arrivé deuxième, le 31 août 2016.

Un rassemblement de quelques centaines de partisans de l’opposant gabonais Jean Ping a de nouveau été dispersé par les forces de sécurité lundi à Libreville, a constaté l’AFP.

Environ 300 manifestants ont été dispersés près du QG de l’opposant, alors qu’ils commençaient une marche vers l’aéroport.

Interrogé par l’AFP, le ministère de l’Intérieur n’était pas en mesure de préciser lundi soir s’il y avait eu des interpellations.

Les manifestants avaient attendu le leader de l’opposition, qui ne s’est finalement pas présenté.

Plus tôt dans la journée, les forces de sécurité avaient barré l’entrée du lieu initial de rassemblement, le collège de Ntchorere en centre-ville.

"Initialement, nous devions aller jusqu’au Sénat lire une motion indiquant que le Gabon, comme le Kenya, aspire à un peu plus de démocratie", a indiqué à l’AFP Frédéric Massavala Maboumba, l’un des porte-parole la Coalition de la Nouvelle République (CNR) autour de Jean Ping.

Les Kényans se rendront à nouveau aux urnes le 17 octobre pour choisir leur président, entre le sortant Uhuru Kenyatta et l’opposant Raila Odinga, après l’invalidation par la Cour suprême du scrutin du 8 août qui a reconduit l’ancien président, a décidé lundi la Commission électorale.

Le 18 août, Jean Ping avait appelé les Gabonais à "se lever comme un seul homme". Neuf personnes ont été écrouées après avoir été interpellées en marge de manifestations non autorisées de soutien à l’opposant le 25 août.

Avec d’autres opposants M. Ping a été interdit de sortir du territoire par les autorités qui dénoncent ses appels au "trouble à l’ordre public".

M. Ping conteste la réélection de son adversaire Ali Bongo Ondimba un an après l’élection du 27 août 2016. L’annonce de la réélection de M. Bongo le 31 août 2016 avait provoqué des violences inédites au Gabon.

AFP