C’est une suite logique de l’information que nous avons publiée relative à l’incarcération du directeur administratif et financier du Conseil supérieur de la communication (CSC), Souleymane Séré. Aujourd’hui, le juge a de nouveau entendu la présidente du CSC Nathalie et a décidé de la placer sous mandat de dépôt, autrement dit, de l’envoyer en prison à la MACO.
Tous les deux sont soupçonnés d’avoir puisé dans la caisse de l’institution dont ils ont la charge. L’ASCE/CL avait épinglé dans un rapport leur gestion portant sur des sommes d’un montant avoisinant le milliard de F CFA.
L’affaire prend donc une tournure qui est loin d’être une surprise pour ceux qui suivent les péripéties de la procédure engagée depuis des mois.
Ci-contre, un communiqué publié par le parquet sur les infractions qui leur sont reprochées.

Kaceto.net

Ce communiqué du Parquet près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou détaille les infractions reprochées à Nathalie Somé, la présidente du Conseil supérieur de la communication, placée sous mandat de dépôt et écrouée ce mercredi 6 septembre 2017.

« Suite à la transmission au parquet du rapport de contrôle de l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE/LC) relatif à la gestion des fonds alloués au Conseil Supérieur de la Communication (CSC) pour l’organisation des élections de 2015, madame le Procureur du Faso près le TGI de Ouagadougou a requis l’ouverture d’une information judiciaire contre SOME Nathalie(1), TRAORE Portio Nadine(2), SERE Souleymane(3), KOULA Salifou(4) et YODA/SERE Salamata(5) pour des faits de détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption, surfacturation, blanchiment de capitaux et népotisme (1), de complicité de détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et de commerce incompatible (2), détournement de deniers publics, faux et usage de faux, corruption, surfacturation, népotisme, blanchiment de capitaux et de prise illégale d’intérêt(3), de détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux, complicité de surfacturation et de blanchiment de capitaux (4), de complicité de détournement de deniers publics, de complicité de faux et usage de faux (5).

Le juge d’instruction a ouvert une information judiciaire en procédant à l’inculpation de toutes les personnes poursuivies et a jugé nécessaire de placer SOME Nathalie et SERE Souleymane en détention préventive conformément aux dispositions de l’article 136 et suivant du code de procédure pénale. »