Le sang des martyrs versé lors du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 au Burkina, constitue « une semence de patriotisme et de nationalisme », a déclaré le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, samedi, lors de la cérémonie de dépôt de gerbes de fleur, en mémoire des victimes dudit putsch.

rémonie de dépôt de gerbes de fleur, en mémoire des victimes dudit putsch.

« Cette cérémonie de commémoration est une occasion pour nous tous de nous remémorer et de saluer la mémoire de ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur, il y a deux ans », a indiqué M. Thiéba, après le rituel de dépôt de gerbes de fleur.

Pour le chef du gouvernement burkinabè, c’est l’occasion aussi de se souvenir de tous les Burkinabè qui ont versé leur sang pour sauvegarder la liberté, la démocratie et la souveraineté du peuple.

« C’est pourquoi, il convient de saluer le sacrifice suprême consenti par ces personnes », a-t-il fait remarquer avant d’ajouter que « le sang que les victimes ont versé est une semence de patriotisme et de nationalisme ».

Et d’expliquer qu’« avec ce sang, plus jamais, le peuple burkinabè ne devrait plus connaître de forfaitures et de tentatives de coup d’Etat que nous avons connus, parce que le monde entier a compris que le peuple burkinabè est viscéralement attaché à la démocratie, à la liberté et au progrès ».

Le gouvernement Burkinabè pour marquer le deuxième anniversaire de la résistance au coup d’Etat, a décidé d’organiser une série d’activités dont le nettoyage des tombes des victimes du putsch et des offices religieux organisés du vendredi 15 au dimanche 17 septembre.

Il y a eu les dépôts de gerbes de fleur, ce samedi 16 septembre, dans les cimetières du pays où sont inhumés les martyrs. A Ouagadougou, la cérémonie a eu lieu au cimetière municipal de Gounghin.

A cela s’ajoute une conférence publique sur « la résistance au coup d’Etat » organisée, en collaboration avec des Organisations de la société civile (OSC), le samedi 16 septembre, à Ouagadougou.

La commémoration du 2e anniversaire du coup d’Etat manqué intervient alors que des associations des parents de martyrs réclament justice pour leurs proches tués lors de ce coup d’Etat.

Le coup d’Etat manqué du 15 septembre 2015 avait été perpétré par le défunt Régiment de sécurité présidentielle (RSP), avec à sa tête le général Gilbert Diendéré, qui s’était proclamé président du Conseil national pour la démocratie (CND).

Le putsch avait occasionné une quinzaine de morts et fait plusieurs blessés. Dans le cadre des enquêtes, une centaine de personnes ont été interpellées dont la plupart bénéficie actuellement de la liberté provisoire.

APA