La mairie de Ouaga a refusé l’autorisation de manifester aux ressortissants togolais vivant au Burkina contre le pouvoir en place à Lomé. Le Balai citoyen s’insurge contre cette "atteinte aux libertés publiques"

Des ressortissants togolais vivant au Burkina Faso et qui souhaitent organiser une marche de soutien à leurs compatriotes en lutte au pays viennent de se voir refuser ce droit par la mairie de Ouagadougou. Sous prétexte que cette manifestation peut « engendrer des troubles à l’ordre public, entre les ressortissants togolais au Burkina Faso et même aux relations entre nos deux républiques », la mairie de Ouagadougou a tout simplement opposé une fin de non-recevoir.

Cette situation est incompréhensible et inacceptable quand on se rappelle des manifestions tous azimuts des burkinabè de l’extérieur et ami(e)s du Burkina pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et pendant le putsch du 16 septembre 2015 pour sauver la démocratie au pays des hommes intègres.

Le Balai Citoyen, qui a rencontré les initiateurs de cette marche cette semaine à son siège à Ouagadougou pour une organisation commune, s’insurge contre cette décision de la mairie de Ouagadougou, qui n’est ni plus ni moins qu’une atteinte aux libertés publiques en générale et à la liberté d’expression des ressortissants togolais vivant au Burkina en particulier et qualifie ce refus de soutien voilé à la dictature du régime liberticide et assassin du président Faure Gnassingbé. Cette lutte engagée par le peuple togolais contre la dictature dynastique des Gnassingbé est irréversible.

En tout état de cause, le Balai Citoyen ose espérer que toutes les entraves seront levées rapidement pour l’organisation de cette manifestation.

Fait à Ouagadougou, le 22 septembre 2017

La coordination Nationale