La 12ème édition du SITHO a été ouverte hier 28 septembre par le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, avec le Niger comme pays invité d’honneur.

C’est parti depuis hier après-midi pour le 12è Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (Sitho), une manifestation annuelle organisée par le ministère de la Culture via l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB).
Lancé en 2004, le Sitho se veut un rendez-vous pour tous les acteurs du tourisme de se rencontrer, échanger et nouer des partenariats, notamment les hôteliers, les restaurateurs, les voyagistes, les transporteurs, les concepteurs de produits touristiques, les guides, etc. En lançant le Sitho, le gouvernement visait plusieurs objectifs : faire davantage connaitre la destination burkina, mettre en valeur nos potentialités touristiques et faire du tourisme un secteur créateur d’emplois durables décents.
Au bout de 12ème édition, le Burkina nourrissait l’espoir d’accueillir 500 000 touristes, ce qui lui permettrait d’être classé parmi les pays à destination touristique, un label qui permet de mieux vendre la destination burkina. Mais les remous politiques que le Burkina a connus depuis 2014 et la dégradation de la situation sécuritaire impactent très négativement les activités du secteur. L’édition de 2014, dont le thème portait sur le tourisme interne n’avait pas eu lieu en raison de l’insurrection populaire. Comme si l’ONTB sentait venir les choses et la nécessité de sensibiliser les Burkinabè pour qu’ils découvrent les richesses touristiques de leur pays ! Car c’est autour de ce thème, "Tourisme interne : enjeux et défis" que le ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Tahirou Barry a ouvert officiellement, sur le coup de 17h20 mn, la 12è édition sur le site du SIAO.
Tous les orateurs, du directeur général de l’ONTB, Etienne Songré Sawadogo au ministre Barry en passant par le 3è adjoint et représentant du maire de Ouagadougou, Nathanaël Ouédraogo, l’ont souligné : face à une actualité nationale et internationale rythmée par des attentats, le tourisme interne apparaît comme la solution prenne et durable pour dynamiser les fréquentations touristiques. Le ministre Barry a révélé dans son discours que le gouvernement allait prendre des mesures fortes sous peu pour soutenir le secteur touristique. Tous ont aussi répété : pas question de céder aux nihilistes qui sèment la désolation dans nos villes, en particulier dans le nord où les Dunes de sable et autres sites attiraient du beau monde.

Le Niger, qui a toujours été présent à toutes les éditions est le pays invité d’honneur de cette édition à laquelle participent aussi, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin. C’est l’occasion aussi pour les 13 régions de montrer leurs trésors et donner à voir leur patrimoine culturel. La région du Plateau central vante son "Musée de l’eau" implanté à Loumbila, à quelque 25 km de Ouagadougou ; c’est également cette région qui abrite les sculptures sur granit de Laongo, un des sites touristiques les plus visités du Burkina. Au détour d’une allée, on tombe sur le stand de la région de l’Est, connue pour sa richesse faunique et où affluent chaque année, les amoureux de la chasse. L’Est est aussi connue pour "ses tapeurs de sable", ces personnes qui ont la réputation de lire l’avenir dans le sable et décrypter les signes annonciateurs d’événements futurs. Dès hier soir, la Côte d’Ivoire volait déjà la vedette aux autres en proposant un stand bien achalandé.
Aurjoud’hui se tient un colloque sur le thème de la 12ème édition. On y débattra de la symbolique de l’accueil, le Zom-koom, dans les communautés du Burkina, de l’offre touristique , de l’aménagement des sites ou encore de l’éducation au respect de l’environnement.
La 12ème édition fermera ses portes dimanche 1er octobre.

Kaceto.net