Ouf de soulagement pour les fonctionnaires du Conseil supérieur de la communication qui ont enfin pu toucher, avec un retard, leurs salaires de septembre. Ceux dont les banques sont réactives ont reçu dès le 6 octobre, leurs salaires sur leurs comptes. Une vraie bouffée d’oxygène en cette période de rentrée scolaire.
En l’absence de la présidente, Nathalie Somé et du directeur des affaires administratives et financières, Souleymane Séré, tous incarcérés à la MACO (http://kaceto.net/spip.php?article3531), personne d’autre, pas même le vice-président n’avait le pouvoir d’engager des opérations financières au profit du gendarme des médias. Pis, une guerre de légitimité opposant Désiré Komboïgo à Jean de Dieu Vokouma est venue compliquer les choses. Las d’attendre, le personnel a organisé des manifestations durant deux jours pour exiger le déblocage du paiement des salaires. Leur colère n’est pas tombée dans les oreilles d’un sourd. L’affaire est montée jusqu’au président du Faso, lequel s’est résolu à intervenir pour arbitrer la guerre des clans. Dans une lettre datée du 5 octobre, le président Kaboré a clairement désigné Jean de Dieu Vokouma comme le vice-président intérimaire. Ce dernier a donc pu signer les chèques et permis le paiement des salaires.
Mais la crise est loin d’être terminée, car en dehors des salaires, il ne dispose d’aucun pouvoir pour engager d’autres dépenses. Suspendus donc le règlement des factures, l’achat de carburant, l’envoi de missions sur le terrain. "Les textes sont clairs : seuls le président et la DAAF peuvent engager des dépenses au profit du CSC. Comme ils ne sont pas là, nous espérons que le ministère des Finances trouvera la bonne formule pour que nous puissions fonctionner normalement", confie une source interne.

Kaceto.net