Kongoussi, 16 octobre 2017, (AIB)-La dengue sévit depuis quelques semaines à Kongoussi. Les salles de consultations sont débordées et la psychose règne dans la ville. L’AIB s’est approchée lundi du médecin chef du district sanitaire de Kongoussi Dr Amadé Ouédraogo pour en savoir davantage.

Une épidémie de la dengue sévit actuellement dans la province du Bam et plusieurs personnes sont présentement hospitalisées dans les différentes formations sanitaires à cause du mal, a confié lundi le médecin chef du district sanitaire de Kongoussi, Dr Amadé Ouédraogo à l’AIB.

Dr Amadé Ouédraogo a affirmé qu’aucun décès lié à la dengue n’a encore été enregistré jusqu’à la fin de la semaine 39 (semaine dernière).

En attendant la compilation des chiffres de la semaine, il y a au moins huit personnes hospitalisées au Centre médical Notre Dame du Bam et trois au CMA de Kongoussi.

Maladie ayant des symptômes similaires à ceux du paludisme, la dengue est plutôt une maladie virale qui n’a aucun traitement spécifique.

« La dengue n’a pas de traitement spécifique. Elle se manifeste par des maux de tête et une fièvre. Si un patient est dépisté positif, le traitement qu’on l’administre est de traiter les maux de tête et la fièvre avec des produits qui luttent contre ces maux-là. Mais un traitement type dengue, il n’y en a pas », a-t-il expliqué.

Réagissant au sujet de certains traitements endogènes comme les feuilles de papayer mélangées à celles du citronnier, le médecin chef dit n’avoir aucune preuve scientifique sur les vertus thérapeutiques de cette combinaison.

Il a invité les populations à se rendre dans des formations sanitaires les plus proches en cas d’apparition des signes de la dengue et surtout d’éviter la prise de médicament avant de consulter.

Justement plusieurs personnes interrogées par l’AIB à Kongoussi, se plaignent de la rareté des réactifs dans les formations sanitaires publiques mais dénoncent également leur cherté au niveau des formations sanitaires privées.

Dr Amadé Ouédraogo a précisé que le dépistage de la dengue est gratuit dans les formations sanitaires publiques mais avoisine les 10 000 FCFA dans les laboratoires privés. Cependant a-t-il poursuivi, les réactifs disponibles dans les CMA, sont réservées aux cas graves.

Le médecin a rappelé que la dengue est causée par la piqûre d’un moustique appelé AEDES qui ressemble à l’anophèle femelle mais bien différent et qui vit dans les mêmes milieux que le moustique du paludisme.

« L’AEDES vit autour des eaux stagnantes, des plantations ou des semis autour des concessions qui créent des humidités et qui favorisent le développement du moustique. Pour lutter réellement contre cette maladie, il faut promouvoir l’assainissement collectif et individuel en évitant les eaux stagnantes, les zones insalubres et en pratiquant la lutte anti vectorielle en pulvérisant notre environnement. Aussi, on peut utiliser les insecticides en spirales ou pulvérisables ou simplement en dormant sous des moustiquaires imprégnées. On peut également utiliser des crèmes répulsives (anti-moustiques) vendues en boutiques et qui empêchent les moustiques se poser sur notre corps » a-t-il dit.

Agence d’Information du Burkina