Quatre assaillants ont été tués jeudi lors d’une attaque contre un détachement militaire qui effectuait une patrouille de reconnaissance à Ariel, localité du nord du Burkina Faso, frontalier du Mali, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires.

"Quatre individus, dont l’identité n’a pas encore été déterminée, ont été abattus cet après-midi lors d’un accrochage avec une patrouille du détachement militaire de Nassoumbou", a déclaré sous couvert d’anonymat un officier de l’armée burkinabè à l’AFP.

"Cinq militaires ont été blessés dont un grièvement ", a-t-il ajouté, évoquant également des "dégâts matériels" sur les véhicules de l’armée.

"Les assaillants ont ouvert le feu sur la patrouille lors de leur passage dans la zone d’Ariel", entraînant une "riposte automatique" qui a duré "plusieurs heures" des soldats des forces de défense et de sécurité, a expliqué l’officier.

Plusieurs armements et des munitions ont également été saisis auprès des assaillants, a indiqué une autre source sécuritaire jointe à Ouagadougou, se réjouissant d’une "victoire qui en augure d’autres avec la montée en puissance des forces de défense et de sécurité dans la région sahélienne".

Le nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes depuis le premier trimestre 2015, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.

En décembre 2016, une attaque contre un bataillon du groupement des forces antiterroristes, stationné à Nassoumbou, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne, avait fait douze morts. Cette attaque, la plus meurtrière contre l’armée, avait choqué le pays.

AFP