Après Cécile Kyenge au Burkina en novembre 2015, c’est à nouveau une femme qui conduira la mission d’observation de l’Union européenne au Gabon
L’information est rapportée par nos confrères de Gabon Actu. La mission d’observation de l’élection présidentielle au Gabon, prévue le 27 août prochain sera présidée par Mariya Gabriel, une députée Bulgare membre du parti « Citoyens pour le développement européen de la Bulgarie.

Elle a été nommée à ce poste par la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. « L’UE est aux côtés du Gabon dans ses efforts de consolidation de la démocratie. Il est important que tous les acteurs travaillent pour la tenue d’élections transparentes, inclusives, crédibles et rejettent toute forme de violence dans le respect de la liberté d’expression, d’assemblée publique et d’accès à l’information », a déclaré Federica Mogherini.
Après l’Italienne d’origine Rd-Congolaise, Cécile Kyenge qui avait conduit la mission de l’UE lors des élections au Burkina en novembre 2015, c’est donc à nouveau à une femme que revient la lourde charge d’accompagner le processus électoral jusqu’à son terme au Gabon. « Je suis confiante que la Mission d’observation électorale de l’UE menée par la député européenne Mariya Gabriel apportera une contribution importante au processus électoral », a commenté la patronne de l’UE pour les Affaires étrangères.
Si pour Cécile Kyenge, les conditions d’un scrutin libre, démocratique, transparent et apaisé étaient réunies, ce qui a facilité le travail de la mission, on ne peut pas en dire autant s’agissant de l’échéance prochaine au Gabon, où le climat est de plus en délétère au fil des semaines. La polémique nauséeuse sur la nationalité douteuse du président sortant, Ali Bongo et la détermination-pour l’instant verbale- de ses opposants à l’empêcher de s’aligner sur la ligne de départ de la présidentielle, laisse craindre des dérapages qui pourraient déboucher sur une violence généralisée. Dans ce contexte, l’envoi d’une mission de l’Union européenne, à la demande du gouvernement gabonais, est plutôt une bonne novelle, même si, il faut le souligner, elle se contentera d’observer le caractère démocratique ou pas du scrutin et d’en faire des recommandations visant à renforcer le processus démocratique dans le pays. Dans un communiqué publié à ce sujet, l’UE précise d’ailleurs que l’objectif de sa mission, forte de 60 observateurs, est de contribuer « à la transparence du processus électoral et au respect des libertés fondamentales. La Mission opère en toute indépendance et de manière neutre. Son mandat est d’observer toutes les étapes du processus électoral y compris la campagne électorale, le vote et la consolidation des résultats afin de réaliser une évaluation détaillée, impartiale et objective de l’ensemble du processus électoral au regard des normes nationales et internationales ».
Un gros challenge pour Mariya Gabriel, 37 ans, actuellement vice-présidente du Groupe du parti populaire européen (Démocrate-chrétien), membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, également membre de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb. Elle siège aussi à l’assemblée parlementaire paritaire ACP/UE et l’assemblée parlementaire de l’UE pour la Méditerranée.

Salam Sondé
Kaceto.net