Ceci est une chronique du gouvernement relative à la tenue des prochaines universités africaines de communication à Ouaga du 16 au 18 novembre.

Après 2013 et une édition manquée en 2015, les Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) font leur retour. La 20ème édition de cette grande rencontre biennale entre acteurs de l’information et de la communication se tient du 16 au 18 novembre 2017 dans la salle de conférences internationale de Ouaga 2000 sous le thème : « Médias sociaux et formation des opinions en Afrique ». Placé sous le très haut patronage du Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE, cet événement qui en est à sa 10ème édition, a pour marraine la ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon.
Les UACO 2017 abordent trois sous-thèmes tirés du thème central :
 « Médias sociaux : opportunités ou menaces pour les médias classiques ? » ;
 « Médias sociaux : expression citoyenne et défis sécuritaires » ;
 « Quelle responsabilité civile, pénale et sociale pour les utilisateurs des médias sociaux ? »
Les communications sur ces différents sous-thèmes seront livrées par des personnalités du monde de l’information et de la communication au profit de près de 500 participants comprenant des universitaires, des étudiants, des journalistes et des communicateurs professionnels.
Ces UACO 2017 vont encore offrir des opportunités de rencontres et d’échanges B2B et le programme prévoit une exposition de matériels technologiques, une concertation entre les télévisions de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sur la Télévision numérique de terre (NT), un forum des grandes écoles de formation en journalisme, communication et cinéma des pays de l’espace UEMOA et bien entendu, des activités récréatives comme la visite des sites touristiques du pays.

Contribuer à améliorer positivement la formation plurielle
des opinions

Au Burkina Faso, les réseaux sociaux ont gagné énormément de terrain. Jeunes, adultes, femmes et hommes, tous sont de plus en plus connectés aux réseaux sociaux tels que Facebook, YouTube, Instagram, WhatsApp, Twitter, pour ne citer que cela. D’où l’opportunité du choix du thème de l’édition 2017 des UACO « Médias sociaux et formation des opinions en Afrique ».
En effet, il s’agira d’améliorer positivement la formation plurielle des opinions favorisées par les médias sociaux car, au fil des années, ces outils de communication, non pris en compte au départ par les médias traditionnels, ont réussi à se faire une place au soleil.
Et avec eux, le journaliste n’a plus le monopole de l’information. Celle-ci se consommant de plus en plus sur les médias sociaux où la production journalistique est parfois marginale à côté de la profusion d’informations produites par les internautes sous forme de données brutes. Le citoyen se trouve donc face à un univers médiatique qui bouscule les convenances sociales ainsi que les frontières physiques et virtuelles.
L’avènement des médias sociaux au Burkina Faso, dans un contexte marqué par « le terrorisme », interpelle les acteurs du monde de l’information et de la communication. La frontière entre influenceurs et influencés tend à devenir de plus en plus poreuse au point de bouleverser les formes classiques de communication. « L’utilisation massive des réseaux sociaux (par le citoyen ordinaire) entraîne une réflexion sur la véracité de l’information diffusée », affirme Patrick Champagne dans son essai intitulé « La Double Dépendance ».
Si les réseaux sociaux s’imposent comme une grande ouverture sur le monde en termes d’information, il est important de pouvoir dissocier le vrai du faux. Selon Patrick Champagne, si les réseaux sociaux ont changé la profession des journalistes, il est important de montrer que ces outils ne peuvent aucunement remplacer le rôle des journalistes. « Voir un évènement et le twitter, tout le monde en est capable. A l’inverse, tout le monde ne dispose pas des ressources et des compétences suffisantes pour analyser et comprendre un sujet. C’est vraiment sur ce point que les journalistes peuvent tenter de se démarquer », fait-il remarquer.
Par ailleurs, les réseaux ou médias sociaux appellent de nouveaux dispositifs en matière de gestion de la vie privée et de la sécurité publique. Ils imposent de nouvelles dimensions d’entreprises médiatiques, de nouveaux modes de consommation et surtout une meilleure promotion des règles d’éthique et de déontologie. C’est pourquoi les UACO 2017 veulent lancer le débat sur les réseaux sociaux à travers les différentes communications.
En rappel, les UACO ont été instituées en 2004, avec pour objectif principal d’offrir aux participants l’opportunité de partager leurs expériences sur des thèmes se rapportant à la communication. Elles constituent un cadre de rencontre pour les professionnels de la communication du continent africain et d’ailleurs, en leur permettant de mener des réflexions spécifiques sur les problématiques de la communication.

Ministère de la Communication et des relations avec le Parlement