L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) ne veut pas rester en marge des débats que suscite la visite du président français au Burkina. Hier, au siège du MPP, elle s’est exprimée sur le sujet lors d’une conférence de presse

Hier 25 novembre, au siège du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’Alliance des partis de la majorité présidentielle(APMP) était face à la presse pour donner sa lecture de la visite au Burkina du président français, Emmanuel Macron. Cette conférence étaient animée par Me Benewendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS ; de Philippe Ouédraogo, président du PDS/Metba ; de Vincent Dabilgou, président du NTD ; de Mme Ilboudo née Thiombiano Élise membre du bureau exécutif MPP et de Aly Badra Ouédraogo, président du RPR

Pour l’APMP, cette visite du président français illustre le rapport de coopération de type nouveau que voudraient insuffler les nouvelles autorités politiques françaises, en replaçant ce que l’Elysée appelle " la relation France-Afrique dans le cadre de son projet de refondation de l’Europe". D’où la conviction de Me Bénewendé Stanislas Sankara que cette visite sera très bénéfique pour le Burkina, d’autant plus que la France constitue un partenaire non négligeable du Burkina Faso. L’APMP est donc satisfaite de cette visite.
Cette conférence a été l’occasion d’évoquer la contestation de certaines OSC et syndicats sur la venue du président français, que l’APMP condamne avec la plus grande fermeté. "Voilà qu’avec l’arrivée d u président Macron, des associations et des syndicats tombent bas le masque politique pour crier haut leur sentiment anti-français. « Confondant les lieux et les époques, nos populistes des temps modernes n’ont pas hésité à nous ramener aux débats que leurs maîtres à penser avaient menés contre la RDP et contre Thomas Sankara qu’ils ont à l’époque combattu de la même manière et avec la même virulence" a fustigé Me Sankara.
Les partis de la majorité présidentielle estiment que cette visite sera l’occasion de faire part de certaines préoccupations dont les questions de développement ; l’extradition de François Compaoré ; la levée du secret défense dans l’affaire Thomas Sankara ; le financement du PNDES ; le problème sécuritaire ; le problème libyen, etc. Ils appellent donc à réserver un accueil chaleureux au président français et saluent la décision du ministre de l’Education nationale de fermer les établissements les 27 et 28 novembre afin de "faciliter" l’accueil de l’étranger.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net