100 jeunes burkinabè, dont 50 de sexe féminin ont entamé vendredi à Ouagadougou une formation à l’entreprenariat Agricole (agriculture et élevage) afin de promouvoir un développement économique durable au Burkina, a-t-on constaté.

Pour le président du Regroupement des jeunes pour la justice sociale(RJJS), Dieudonné Tialla, initiateur de la formation, cet atelier permettra à ces jeunes d’acquérir une compétence à même de créer leurs propres entreprises dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage.

Selon les statistiques officielles, à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, regorge 65,30% des chômeurs de moins de 24 ans et la plupart d’entre eux sont à la recherche d’un emploi.

Le pays possède une économie essentiellement basée sur le secteur de l’Agriculture qui occupe plus de 80% de la population active et contribue à plus de 40% du produit intérieur brut (PIB).

« C’est au regard de l’ampleur de la situation que nous avons décidé de former cent jeunes avec la parité respectée (50% de sexe masculin et 50% de sexe féminin) à l’entreprenariat de façon générale et en particulier à l’entreprenariat agricole », a expliqué M.Tialla.

Il a relevé que « la quasi absence de sensibilisation de jeunes à entreprendre, le manque d’initiatives et la peur sont souvent les causes de l’augmentation du taux de chômage au Burkina ».

Pour le représentant du ministre en charge de la jeunesse, Salam Ouédraogo, le thème de cet atelier « autonomisation des jeunes en situation de chômage au Burkina Faso » renseigne sur la vision du gouvernement.

« L’inadéquation formation et emploi est aujourd’hui avérée car elle engendre inéluctablement un taux de chômage très élevé des jeunes surtout en milieu urbain », a-t-il reconnu

A l’en croire, la vision du gouvernement est de « changer de paradigme. C’est-à-dire, une Administration qui se veut moderne, vertueuse et équitable, au service de l’engagement citoyen, de la formation et de l’insertion professionnelle de la jeunesse ».

Mais dit-il, cela « devrait nécessairement passer par l’acquisition d’aptitudes et de compétences soutenues par une formation en entreprenariat ».

« Nous restons convaincus que l’auto-emploi des jeunes reste l’ultime alternative de réduction et de façon substantielle du taux de chômage dans notre pays », a-t-il soutenu.

Vu l’importance de l’Agriculture, le Burkina Faso envisage créer une « banque agricole » et un « lycée agricole » pour soutenir le secteur.

Source AIB
Kaceto.net