La Chambre africaine extraordinaire (CAE) d’assises a ordonné, vendredi à Dakar, le paiement d’indemnisations aux victimes allant de 10 à 20 millions fcfa, dans le cadre du procès intenté, pour réparations, par les victimes du régime de l’ancien président tchadien, Hissène Habré, reconnu coupable le 30 mai dernier de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, de torture et de viols.

Selon la Chambre d’assises des CAE, Habré devra payer 20 millions fcfa pour les victimes de viols, 15 millions fcfa pour les victimes de torture, et 10 millions fcfa à toute autre victime constituée partie civile.

Une source proche du dossier révélait quelques semaines plus tôt que les 4.733 victimes constituées partie civile réclament 168,385 milliards de francs cfa (environ 257 millions d’euros) de réparation individuelle et collective.

Le 30 mai 2016, au terme d’un procès débuté en juillet 2015, l’ancien président tchadien est condamné à la perpétuité et jugé coupable de crimes contre l’humanité, viol et esclavage sexuel, par les Chambres africaines extraordinaires, alors qu’il était poursuivi pour crimes contre l’humanité, actes de torture et crimes de guerre.

Les CAE, créées spécialement au sein des juridictions sénégalaises pour juger Habré, sont le fruit d’un accord entre le gouvernement du Sénégal et l’Union africaine.

De juillet 2015 à février dernier, 93 témoins à charge ont défilé à la barre, à la demande du parquet qui, pendant sept mois, a tenté de démontrer que Hissène Habré était directement impliqué dans la mort de plus de 40.000 personnes.

Des assassinats attribués à sa police secrète, la Direction de la documentation et la sécurité (DDS), par une commission d’enquête mise en place au Tchad après son départ forcé du pays en 1990.

Hissène Habré a toujours nié son implication directe dans les présumés crimes qu’aurait commis la DDS.

Source APA
Kaceto.net