La 13e édition du festival Ciné Droit Libre s’est ouverte hier à Ouagadougou sous le parrainage de Lilian Thuram, ancien international du football français, dans un contexte marqué par la préoccupation de la migration de jeunes Africains réduits en ‘’marchandises’’ aux portes de la Méditerranée.

C’est sous le thème « Migrations, loin de chez moi », que s’est ouvert le festival cette année, qui colle bien avec les préoccupations du moment tant l’actualité sur le continent africain est dominée par les drames de l’immigration, notamment en Libye.

« C’est un thème qui touche un problème de violation des droits humains, les droits des migrants », a lancé Abdoulaye Diallo, président du comité d’organisation.

Plusieurs activités sont programmées durant la semaine de festival. Il s’agit, entre autres, des projections de films, des débats, des concerts-live, des émissions radio et télé, une exposition-caricatures, un concours oratoire.

Les innovationsde la présente édition du festival sont le passeport ciné sans frontières qui permet à des élèves et étudiants de regarder des films et avoir des gadgets, le numéro spécial du journal L’Indépendant pour rendre hommage à Norbert Zongo, la caravane itinérante dans la ville de Ouagadougou en vue de sensibiliser sur le thème.

« Une des grandes innovations de cette édition, c’est l’hymne aux migrants, une chanson qu’on va composer autour d’artistes de renom du Congo, du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Burkina Faso », a jouté M. Diallo.

Selon Luc Damiba, membre du comité d’organisation, les fonds issus de la vente du numéro spécial du journal L’Indépendant serviront à soutenir la famille de Norbert Zongo, journaliste d’investigation fondateur du journal assassiné le 13 décembre 1998.

Ce numéro porte un titre phare ‘’En attendant François à la MACO’’, titre qu’avait porté le journal il y a quelques années. Ainsi pour rappeler que l’affaire est toujours pendante alors que le principal concerné François Compaoré sera auditionné par la justice française ce 13 décembre.

Plus de 50 000 personnes sont attendues à ce festival annuel qui prend fin le 16 décembre.

La cérémonie d’ouverture a été jalonnée de discours mais surtout de courts témoignages vidéos de migrants sur les difficultés rencontrées sur la ‘’route de l’eldorado’’ (dans le désert saharien, et en France).

Agence d’information du Burkina