Dans le rapport 2016 sur l’état de la liberté de la presse, présenté jeudi soir par le Centre National de Presse Norbert Zongo (CNP-NZ), le Burkina Faso est noté 2,37/4 contre 2,43 en 2015.

« En 2015, l’Indice de viabilité des médias était de 2,43/4. Pour ce présent rapport de 2016, la note du Burkina est de 2,37/4. Donc il y’a une légère régression », a déclaré le coproducteur du rapport, Dr Koffi Ametepe lors d’une de la cérémonie de présentation du rapport à Ouagadougou.

Pour Dr Koffi Ametépé l’année 2016, aura été celle des attaques terroristes occasionnant un climat de suspicion permanente entre les principales forces politiques, et en conséquence la liberté d’expression et de presse prend nécessairement un coup.

« L’année 2016 aura été aussi celle de la disparition de certains médias, notamment de la presse écrite. Un signe des difficultés d’adaptation à la nouvelle donne et aux exigences d’un marché désormais dominé par l’émergence des médias sociaux imposés par les TIC », a-t-il ajouté.

Selon le Dr Ametépé, le rapport tient compte de cinq objectifs principaux à savoir la liberté de parole et le libre accès aux informations publiques, le journalisme professionnel, la diversité des médias et la pluralité de l’information, la gouvernance des médias et les institutions et organisations professionnelles des médias.

« Les cinq objectifs principaux ont fait l’objet de notation. La liberté de parole et le libre accès aux informations publiques est notée 2,65/4, le journalisme professionnel 2,37/4, la diversité des médias et la pluralité de l’information 2,32/4 la gouvernance des entreprises de presse 2/4, enfin les institutions et organisations professionnelles de soutien aux médias 2,51/4 », a noté Koffi Ametépé.

Il a en outre signalé que les principales leçons qu’on peut retenir de ce rapport 2016 sont entre autres la gouvernance des médias, le maintien des acquis de la liberté d’expression et de presse, les difficultés pour mettre en œuvre les lois sur l’information votées pendant la transition, la disparition de certains journaux.

En rappel le rapport 2017 de l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF), classe le Burkina 42e sur 180 pays dans le monde. Le rang obtenu par le Burkina, lui confère la 5eplace au niveau africain.

Agence d’Information du Burkina