"Au Conseil supérieur de la communication, on n’est jamais tranquille", commente, agacé un cadre de l’institution chargée de régulier le secteur de la communication au Burkina. Il fait allusion au dernier épisode de la guéguerre qui oppose deux camps pour le contrôle du CSC après l’arrestation et l’emprisonnement début septembre dernier de sa présidente, Nathalie Somé. Courant décembre, le conseiller Bakary Alexandre SANOU a saisi le tribunal administratif pour contester la nomination par arrêté de Jean de Dieu Vokouma en tant que "président suppléant" du CSC, une décision prise par la présidence du Faso et que le juriste et activiste de la société civile Abdoul Karim Sango avait qualifiée le 23 novembre dernier de "monstruosité juridique". Il avait jugé que l’arrêté signé par le directeur de cabinet du président du Faso ne reposait " sur aucune base légale" et avait appelé le chef de l’Etat à l’annuler avant « qu’un étudiant de première année de droit n’en demande l’annulation au juge administratif ».
Ce ne sera donc pas un étudiant de première année de droit, mais un des partisans du camp de Désiré Komboïgo, qui ne désespèrent pas d’éjecter Jean de Dieu Vokouma du fauteuil présidentiel pour y installer leur champion.
A l’appui de sa plainte, Bakary Alexandre SANOU évoque l’absence du poste de "président suppléant" dans la loi organique régissant le Conseil supérieur de la communication.
Pour la sérénité chez les gendarmes de la communication, il faudrait encore patienter !

Kaceto.net