Va t-on vers une sortie de la crise qui frappe le monde éducatif depuis trois mois ? Tout le laisse penser. Le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale sont sur le point de conclure un accord de sortie de crise

Les discussions entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale devaient reprendre hier dans la matinée, mais c’est finalement dans l’après-midi que les deux parties se sont retrouvées dans la salle de conférence du premier ministère pour ce qui apparaît comme le dernier round des négociations. Entre-temps, le premier ministre avait souhaité se concerter avec le comité paritaire mis en place et chargé de faire des propositions à la plateforme des syndicats.
Après de longues heures de discussions, c’est sourire aus lèvres que le premier ministre Paul Kaba Thiéba s’est présenté sur le peron de la primature, en compagnie du ministre de l’Education nationale Jean Martin Coulibaly et les représentants syndicaux. Le chef che du gouvernement donne le sentiment d’être sur le point de trouver une issue à la crise. "Je voudrais dire toute ma satisfaction à l’issue des discussions que nous avons eues cet-après midi avec la coordination des syndicats du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation sur le conflit social qui dure depuis trop longtemps. Le gouvernement avait à cœur de trouver une solution rapide à cette crise qui secoue notre système éducatif et également notre cohésion sociale. Je voudrais me féliciter de l’ambiance très constructive dans laquelle les travaux se sont déroulés, du sens élevé des responsabilités dont ont fait preuve les deux parties au cours de ces travaux. Je suis confiant que sur la base des entretiens que nous avons eus cet-après midi, dans un proche avenir, nous pourrons trouver une base pour une solution définitive à ce conflit social qui a trop longtemps perturber l’école burkinabè", a déclaré le chef du gouvernement. Sentiments que partage Wendyam Zongo, coordonnateur national des syndicats, mais tout de même méfiant des engagements verbaux. "Il faut dire que ce soir quand même, il y a eu des avancés, des propositions nous ont été faites et nous avons demandé qu’on mette à notre disposition un document qui nous permette d’apprécier les propositions faites » a-t-il réagi. Le syndicaliste n’aime pas les engagements verbaux, mais "ce qui est concret, quand c’est écrit". Il promet d’analyser le document qui leur serait remis et avec ses camarades, "nous verrons dans quelle mesure nous pourrons suspendre les mots d’ordres de grève » a-t-il conclu.
Comme nous l’écrivions hier, un accord devrait être signé aujourd’hui ou demain au plus tard, sauf rebondissement de dernière minute. On attend avec impatience de voir s’échapper la fumée du toit de la primature, signe que la crise est terminée

FT et JV
Kaceto.net