Le 23 janvier, les habitants de Ziniaré toutes catégories confondues, ont envahi les rues de la ville, en guerre contre les déchets qui ternissent l’image de la cité de Naba Oubri

« Faire de Ziniaré, la plus belle des communes, jamais vu comme son nom l’indique », c’est l’un des défis que s’est lancé le conseil municipal de Ziniaré pour l’année 2018 et qu’il entend relever. Tôt le 23 janvier, le maire, Pascal Compaoré, les conseillers municipaux, les militants d’associations de la société civile se sont donnés rendez-vous au "marché de dolo", dans le secteur 1 pour lancer l’opération "ville propre". Selon le maire, le choix de cet endroit pour sonner la mobilisation contre les déchets n’est pas un hasard. "C’est un lieu stratégique parce qu’il est au centre de la ville et que tout le monde le fréquente", explique t-il.

Munis de pelles, de balais, de coupecoupes, les soldats de l’hygiène se sont constitués en groupes avant de commencer le ramassage des sachets et d’autres ordures. Selon le maire, le concept de "ville propre", c’est assainir le cadre de vie dans la cité, créer un état d’esprit positif chez les citoyens et les inciter au dynamisme pour rendre la ville saine et agréable. "Il faut que nous nous débarrassons de ces sachets, de ces ordures, de ces animaux qui divaguent dans la commune, de ces cultures non autorisées dans la commune", tonne le maire, insistant sur la nécessité de "curer les caniveaux" et "nous débarrasser de tout ce qui peut nuire à notre cadre de vie".

Message reçu 5/5 par Fulbert Dayamba, présent sur les lieux pour soutenir le concept en dépit de son handicap. Président du club des personnes vivant avec un handicap au Burkina, la propreté de la ville de Ziniaré est aussi son affaire, et "même si je ne parviens pas à travailler physiquement, ma présence témoigne de l’intérêt que j’ai pour ce concept". Avec son club, il est prêt à accompagner le maire et le conseil municipal dans leur combat contre les ordures et autres déchets ménagers, quelque peu déçu que les gens ne soient pas sortis plus nombreux.
Employé par HIMO, Ulrich Compaoré est sorti prêter main forte au conseil municipal , appréciant à sa juste valeur l’initiative du maire et son équipe.

A la fin de l’activité, c’est un maire qui se dit satisfait du travail accompli et heureux de voir que toutes les couches socio-professionnelles ont répondu à l’appel du conxeil municipal. "Je peux dire que c’est le début d’un changement et nous allons travailler dans cette dynamique. Après la journée du 23, nous allons continuer les campagnes de sensibilisation dans les autres secteurs de la ville avec des dotations de matériels", a-t-il conclu.