Quatre jours après la signature du protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats de l’éducation nationale, l’UNAPES-B a rencontré la presse hier 31 janvier pour expliquer le rôle qu’elle a joué et demander aux deux parties de respecter leur engagement

« Donner sa lecture des éléments qui ont conduit à la signature de l’accord entre le syndicat de l’éducation et le gouvernement et dire quelle est la suite qui sera réservée à cet accord", c’est ce qui a justifié la rencontre hier 31 janvier entre l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina(UNAPES-B) et les journalistes dans la salle de conférence du conseil régional du centre.

Faut-il le rappeler, l’UNAPES-B a été un acteur des plus importants dans la résolution de la crise qui a secoué le monde éducatif durant les 4 derniers mois. Après le blocage des négociations entre les syndicats de l’éducation nationale et le gouvernement et face à la menace d’une année blanche , l’UNAPES-B s’est impliquée un peu plus que par le passé en sollicitant le soutien des autorités religieuses et coutumières afin qu’elles interviennent auprès des deux parties. L’accord signé dans la nuit du samedi 27 au 28 janvier est le résultat de tous les efforts conjugués des uns et des autres, à la grande satisfaction des parents d’élèves, des enseignants, bref de tout le peuple burkinabè.
"Nous remercions tous les acteurs dont les chefs coutumiers, religieux, les syndicats de l’éducation et le gouvernement, le médiateur du Faso pour les efforts déployés qui ont permis la sortie de crise", a précisé Hector Ardent Raphael K. Ouédraogo, président de l’UNAPES-B. Pour lui, « après la signature du protocole d’accord, le plus dur reste à venir, c’est à dire, sa mise en application" ». Dans cet optique, elle invite les deux parties signataires à respecter scrupuleusement les termes de l’accord.
Pour sa part, l’UNAPES-B, en tant que faîtière des associations, mettra en place un système de veille et compte sur les médias pour dénoncer tout manquement à la parole donnée. Grâce à sa présence dans les 13 régions et ses points focaux, l’UNAPES-B veillera afin que les cours et les activités pédagogiques fonctionnent à nouveau . "Nous avons pris l’engagement de suivre les deux parties dans la mise en application de ce protocole. Et sur ce plan, il n’ y a pas de soucis à se faire, l’UNAPES-B jouera se rôle de veille permanente », a rassuré le président de l’UNAPES-B.
A l’endroit des élèves, l’UNAPES-B les invite à être "assidus et disciplinés afin que les professeurs puissent dispenser les cours dans de bonnes conditions", car "le temps est désormais très compté et il n’y a plus de place pour le moindre retard".
Comme pour couper court aux rumeurs et supputations, L’UNAPES-B a rappelé que durant cette crise, son rôle a été de rapprocher les deux parties tout en observant la plus grande neutralité. "Notre rôle n’est pas de soutenir un camp au détriment de l’autre, mais de rester à équidistance des deux parties. C’est notre position aujourd’hui comme demain"

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net