Le 10 mars 2018, les professionnels du cinéma africain réunis à travers leur association « La Guilde africaine des réalisateurs et producteurs », a célébré la mémoire de Idrissa Ouédraogo décédé le 18 février à Ouagadougou à l’âge de 64 ans. En plus de Idrissa Ouédraogo, un hommage a été également rendu au réalisateur tunisien Taieb Louhichi, décédé le 21 février à l’âge de 69 ans.

DISPARITION DE IDRISSA OUEDRAOGO
HOMMAGE PARISIEN DE SES COLLEGUES CINEASTES AFRICAINS

C’est la salle du Cinéma La Clef, dans la capitale parisienne, lieu mythique de diffusion et de promotion de la cinématographie africaine qui a servi de cadre à cet hommage. Alors que ce cinéma indépendant de 120 places doit fermer ce 31 mars 2018, pour des contraintes liées aux volontés du propriétaire immobilier, cet hommage sonnait comme un dernier clap, à la fois de tournage et de projection.
Pour le président de la Guilde, fondée il y a une vingtaine d’année, Balufu Bakupa-Kanyinda, l’hommage à « ceux qui sont passés de l’autre côté de l’écran » est aussi un appel à gérer « le lourd héritage » qu’ils ont laissé.

Représentant le Burkina Faso, l’ambassadeur Alain Francis Gustave Ilboudo a traduit la reconnaissance de son pays pour la considération à l’endroit d’un de ses fils, dont le talent a été mondialement reconnu. « Idrissa Ouédraogo a un brillant palmarès qui compte de nombreuses récompenses internationales dont le grand prix du jury au festival de Cannes en 1999 », rappellera le diplomate.
« Papa, tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis », dira la fille de Taieb Louhichi, devant l’assistance, dans laquelle on reconnaissait Osange-Silou Kieffer et le musicien Ray Léma.
La projection de deux œuvres des réalisateurs disparus, Yaaba pour Idrissa Ouédraogo et Mon Village pour Taieb Louihichi a permis de revisiter les talents de ces professionnels du 7è art.

R. A. BAMBARA- A. BAGNHYAN,
Ambassade du Burkina à Paris