Le Fonds commun (primes) au ministère de l’Economie et des Finances est passé de 7, 43 milliards de FCFA en 2010 à près de 55 milliards de FCFA en 2017. « Un accroissement significatif » qui a donné vendredi, « le tournis (vertige) » à son premier responsable Rosine Hadizatou Coulibaly.

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« L’évolution des Fonds communs donne le tournis (vertige) », a clamé vendredi après-midi, la ministre l’Economie et des Finances (MEF) Rosine Hadizatou Coulibaly devant l’Assemblée nationale burkinabè.

Elle s’est particulièrement appesantie sur ces primes servis notamment dans son département ministériel.

Selon Mme Coulibaly, la masse salariale des agents du MEF était de 11,57 milliards de FCFA contre un Fonds commun de 7, 43 milliards de FCFA.

En 2016, les agents ont touché un salaire de 23,851 milliards de FCFA contre un Fonds commun de 26, 967 milliards, ce qui fait dire à la ministre que « Dans certains cas, le fonds commun (FC) dépasse le salaire de l’agent ».

Elle a aussi relevé que le FC est passé de 20,11 milliards de FCFA en 2012 à 55 milliards de FCFA en 2017.

Mme Coulibaly a précisé qu’en 2017, un cadre (Catégorie A) a touché « un peu moins 6 millions de FCFA » contre 4,5 millions de FCFA pour un agent de catégorie E (bas d’échelle).

La ministre Rosine Hadizatou Coulibaly répondait à une question orale du député Ousseni Tamboura (majorité) sur les motivations du nouveau préavis de grève lancé par les syndicats du ministère.

« Des efforts significatifs au niveau du budget de l’Etat ont été faits dans un contexte très très difficile (…) Je souhaiterai que le dialogue puisse prévaloir, que le grève soit l’exception, qu’elle ne devienne pas la règle, sinon nous allons mettre vraiment en péril le pays. Lorsque nous voyons l’évolution des recettes, ce n’est pas encore totalement au rendez-vous. Mais gripper encore l’administration économique, je ne sais pas dans cette menace sécuritaire, ce que nous allons donner comme réponse au peuple burkinabè », a-t-elle argué.

La ministre a rappelé que 21 fonds communs et assimilés sont repartis entre une dizaine de ministères et institutions et que certains fonds se gèrent, sans passer par le Trésor public.

Agence d’Information du Burkina