Les agents du ministère de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID) étaient face à la presse le 27 mars à la direction générale de la coopération (DGCOOP) pour faire le bilan du plan de travail 2016-2017 et présenter les perspectives pour 2018.

Animée par le secrétaire général du MINEFID, Seglaro Abel Somé, la rencontre avec la presse a porté sur l’analyse des résultats-clés des années précédentes et les perspectives de la mise en œuvre des plans de travail annuels (PTA) pour l’année 2018.
" Promouvoir une gestion performante de l’économie et du développement , améliorer la mobilisation des ressources internes et externes, améliorer l’efficacité de la gestion de la dépense publique des comptes publics et des systèmes financiers, renforcer le contrôle et l’audit des finances publiques ainsi que la lutte contre les délits financiers, renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles", c’est à partir de ces axes d’interventions que ce sont construits les plans de travail annuels du ministère.
Concernant le pilotage de l’Economie et du développement, Abel Somé a énuméré un bon nombre d’acquis dont l’adoption du PNDES, du schémas national d’aménagement et de développement durable du territoire, la politique du secteur de la gouvernance économique, l’élaboration de l’avant-projet de loisir, le pilotage et la gestion du développement, etc.
Sur la la mobilisation des ressources budgétaires, « 1231,97 milliards de francs ont été recouvrés en 2016 pour une prévision annuelle de 1286,83 milliards de francs CFA, soit un taux de réalisation de 95,74%. En 2017 l’ensemble des ressources mobilisées au profit du budget de l’Etat s’élève à 1397,63 milliards de francs CFA sur une prévision révisée de 1444,77 milliards de francs CFA, soit un taux de mobilisation de 96,74%" a révélé le secrétaire général du MINEFID. Selon toujours lui, « la situation de la mobilisation des ressources pour le financement du PNDES en 2016 et 2017 fait ressortir qu’au niveau des ressources internes, un montant total de 2629,6 milliards de francs CFA a été atteint, soit un taux de réalisation de 86% par rapport aux prévisions de
2016 et 2017 ».
Concernant la gestion budgétaire, la tenue des comptes publics et de l’exercice de la tutelle, les principaux résultats touchent l’implication du budget programme, la réduction des délais de paiement de la dépense, la rationalisation des charges de fonctionnement, l’optimisation du dispositif de gestion des marchés publics, la création de la banque pour le financement de l’agriculture et au financement des 12 start-up.
Selon toujours le secrétaire général, pour ce qui est du contrôle de l’audit et de la sauvegarde des intérêts de l’Etat, il convient de mentionner l’audit de 367 marchés publics passés sur le budget de l’Etat, l’audit de 46 établissement publics et des projets programmes et développement, l’audit de 11 communes, la mise en œuvre du système de suivi satellitaire des véhicules en transit qui concerne les bureaux de Kantchari, Nadiagou, Thiou, Bobo et Bingo, etc.
Des échanges avec la presse, il est ressorti que les PTA 2016, 2017 et 2018 permettent au MINEFID d’avoir un contrôle sur les activités économiques et une maîtrise de la bonne utilisation ressources publiques, à travers notamment l’exécution des actions de pilotage de l’économie et de développement, la mobilisation des ressources budgétaires, la gestion budgétaire et la tenue des comptes publics, etc.
Pour l’année 2018, dans le domaine du pilotage de l’économie et du développement, il s’agira de mettre en œuvre une plateforme pour la finance digitale au profit des systèmes financiers décentralisés, financier 100 nouvelles start-up dans le cadre du programme start-up Burkina,etc.
Quant à la mobilisation des ressources budgétaires, le SG du MINEFID a annoncé l’interconnexion du système informatique douanier du Burkina avec ceux de la Côte d’Ivoire et du Togo. S’agissant de la gestion, la tenue des comptes public et l’exercice de la tutelle, le MINIEFID entend poursuivre la reforme de la gestion salariale des agents publics de l’Etat, la dématérialisation des procédures de passation de marchés publics, l’exécution du programme immobilier de l’Etat et de ses démembrements, etc.
Au niveau du contrôle, de l’audit et de la sauvegarde des intérêts de l’Etat par exemple, il s’agira de réaliser l’audit financier et comptable de 40 structures de l’Etat et de ses démembrements territoriaux, l’audit de 120 marchés publics, de conduire la réalisation de l’évaluation nationale des risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, etc.
Enfin, sur le front du dialogue social, le MINEFID qui comptait sept organisations syndicales début 2016 poursuivra la concertation afin de créer un climat apaisé et propice à l’exécution des missions qui lui sont dévolues.

Frédéric Tianhoun
Kaceto.net