Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), a été suspendu jeudi pour trois mois, quelques jours après des violents propos de son président Soumane Touré, contre notamment la chefferie moaga du Centre et des appels à l’armée pour renverser le régime en place.

Dans un communiqué en date du 5 avril 2018, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a suspendu les activités du Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ) pour avoir dit-il, violer les articles 3, 4, 20 et 21 de la loi portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso du 29 novembre 2001.

Depuis onze ans, le secrétaire général du PITJ Soumane Touré, homme politique ayant traversé tous les régimes au Burkina Faso depuis l’indépendance en 1960, profite de la rentrée politique de son parti (le 30 mars), pour cracher ses ‘’vérités’’.

Le vendredi dernier, il a accusé la chefferie moaga (ethnie dominante) du Centre d’avoir toujours œuvrer à placer ses fils aux postes clés du pays, au détriment des autres ethnies (une soixantaine) et des autres régions.

M. Touré a aussi appelé « des militaires disciplinés » à renverser le régime en place, illégitime selon lui, du fait des entorses faites à la Constitution lors de la chute du président Blaise Compaoré, en octobre 2014.

Sous la Transition en juin 2015, Soumane Touré avait été brièvement interpellé par la gendarmerie pour outrage, dénonciations calomnieuses et appel à la rébellion.

Agence d’Information du Burkina