La République du Congo et le Fonds Monétaire International sont parvenu à un accord susceptible de déboucher sur un arrangement financier, a-t-on appris de sources officielles de l’institution de Bretton Woods et des responsables de l’administration publique congolaise.

« Le programme proposé vise à promouvoir une croissance soutenue et inclusive notamment en rétablissant la viabilité budgétaire et en améliorant la gouvernance. Il vise aussi à contribuer aux efforts régionaux de renforcement de la stabilité extérieure », fait savoir le FMI dans son communiqué.

Avec la Guinée Equatoriale, le Congo est l’un des pays de la CEMAC à n’avoir pas encore trouvé un accord avec le FMI depuis la conférence d’urgence de Yaoundé, organisée en 2016 pour répondre aux troubles de stabilité extérieure causées par la baisse des revenus d’exportation.

La tâche risque d’être ardue pour les parties engagées dans ce processus. L’économie congolaise souffre des effets des bas prix du pétrole, sa principale source de revenus en devises. Cela s’est traduit par une dette insoutenable, dans un contexte marqué par des défis importants liés à la gouvernance.

En conséquence, le secteur non pétrolier du pays a plongé dans une récession qui a négativement affecté les populations vulnérables. Malgré un ajustement budgétaire prononcé depuis 2015, les déséquilibres macroéconomiques demeurent importants et surtout la dette très peu précise (notamment à l’égard des traders et de la Chine), est devenue insoutenable. « Les autorités devront entreprendre des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance pour traduire en action, la rupture avec les politiques et pratiques du passé, proclamée par le gouvernement », a déjà prévenu le FMI.

Très peu apprécié de nombreux pays d’Afrique subsaharienne depuis le mauvais épisode des programmes d’ajustements structurels, le FMI est revenu en force sur le continent, quasiment convoité par des gouvernements qui, au lendemain des annulations massives de leurs dettes, ont replongé dans le cercle vicieux de l’endettement et des déséquilibres budgétaires et extérieurs.

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